Après le soutien d’Éric Woerth à Emmanuel Macron, c’est au tour de Jean-Pierre Raffarin, ténor des Républicains, de soutenir le président sortant. Un nouveau camouflet pour la candidate LR Valérie Pécresse déjà en grande difficulté dans les sondages.
Rien ne va plus pour Valérie Pécresse. Après Éric Woerth, ex-ministre sarkozyste, c’est l’ancien Premier ministre Jean-Pierre Raffarin qui a apporté, mercredi 2 mars, son soutien au président Emmanuel Macron en vue de l’élection présidentielle du mois d’avril. Il a estimé que le chef de l’État, qui n’a pas encore officialisé sa candidature, dispose de la jeunesse et de l’expérience nécessaires pour la fonction.
« Emmanuel Macron, selon moi, a été à la hauteur de la fonction, je souhaite sa candidature et je le soutiendrai », a-t-il affirmé sur la chaîne LCI. « Quel que soit le second tour, je choisirai Macron ».
« Pour une fois, l’histoire nous donne des circonstances où la jeunesse et l’expérience peuvent gouverner », a-t-il ajouté.
"@EmmanuelMacron est à la fois le plus jeune et le plus expériementé (…). Il a tout pour réussir un second mandat." @jpraffarin #soutien #5ansdeplus #Macron2022 https://t.co/XuxLW1BQ2R
— Perrine Lrt (@pezlrt) March 2, 2022
Barrage à l’extrême droite
Jean-Pierre Raffarin, qui a été Premier ministre entre 2002 et 2005 sous la présidence de Jacques Chirac, a longtemps été une figure importante de l’UMP puis du parti Les Républicains avant de le quitter en 2019. Il avait cette année-là apporté son soutien à la liste du parti présidentiel LREM aux élections européennes.
Selon Jean-Pierre Raffarin, la candidate des Républicains à la présidentielle, Valérie Pécresse, n’a pas cette capacité aujourd’hui d’être un barrage à l’extrême droite et donc, par sécurité, il est clair que ceux qui veulent un barrage à l’extrême droite ont à voter Macron », a-t-il argumenté.
Valérie Pécresse en difficulté
Cette semaine, deux instituts de sondage ont donné Valérie Pécresse pour la première fois en cinquième position, derrière l’Insoumis Jean-Luc Mélenchon et Eric Zemmour, et bien loin du duo Emmanuel Macron-Marine Le Pen, donné en tête.
Avec 12% d’intentions de vote dans un sondage Elabe pour BFMTV/L’Express/SFR lundi, la candidate LR était légèrement devancée par Jean-Luc Mélenchon, dans la marge d’erreur (12,5%), mais assez loin d’Eric Zemmour (14%) et surtout de Marine Le Pen (17,5%).
Pire, Valérie Pécresse tombait à 11% dans un sondage Harris Interactive pour Challenges. Pas question pour autant d’être défaitiste pour Christian Jacob, le président des Républicains. « Chacun prend le sondage qui l’arrange », a-t-il balayé mercredi en marge d’un déplacement au Salon de l’agriculture, louant « la solidité sans pareil » de la candidate face aux « coups qu’elle prend ».
Reuters
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