Selon les informations de Jeune Afrique, le chef de l’État béninois est favori pour prendre la présidence en exercice de l’organisation sous-régionale.
Patrice Talon, lors de la signature de l’acte de transfert de propriété de 26 œuvres des trésors royaux d’Abomey au Bénin.© Patrice Talon, president de la Republique du Benin lors de la signature de l’acte de transfert de pr… Patrice Talon, lors de la signature de l’acte de transfert de propriété de 26 œuvres des trésors royaux d’Abomey au Bénin.
En coulisses, l’entourage de Patrice Talon prépare son mandat à la tête de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa). La nomination du président béninois devrait être annoncée dans les prochains jours, lors d’une conférence extraordinaire des chefs d’État, qui pourrait être organisée à Abidjan.
Il succéderait ainsi à son ancien homologue Roch Marc Christian Kaboré, renversé par un putsch le 23 janvier et toujours en résidence surveillée dans une villa de Ouagadougou sécurisée par la junte.
Roch Marc Christian Kaboré avait été désigné président de l’Uemoa à la suite d’Alassane Ouattara en mars 2021, lors de la dernière conférence des chefs d’État. À cette occasion, Patrice Talon avait fait savoir, par la voix de son ministre des Affaires étrangères, Aurélien Agbénonci, qu’il souhaitait lui succéder. Aucun autre président ne s’était manifesté.
Franc CFA et lutte anti-terroriste
A l’Uemoa, Patrice Talon a notamment été en première ligne sur le dossier – épineux – de la réforme du franc CFA dès juillet 2019. Pendant plusieurs semaines, il a participé à de nombreuses réunions de travail sur la question à Paris quand il ne missionnait pas son ministre des Finances, Romuald Wadagni. Le ministre béninois a d’ailleurs signé, avec son homologue français Bruno Le Maire, l’accord portant sur le lancement de cette réforme, le 21 décembre 2019 à Abidjan, en présence d’Emmanuel Macron et d’Alassane Ouattara.
Le président béninois fut également parmi les principaux avocats d’une réponse coordonnée face au risque jihadiste. En octobre 2019, six mois après l’enlèvement de deux touristes français et le meurtre de leur guide Fiacre Gbédji dans le parc de la Pendjari, dans le nord du pays, il avait obtenu de l’organisation monétaire le déblocage d’une enveloppe de 500 millions de dollars pour financer la lutte anti-terroriste.
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