Pourquoi les décisions ne sont jamais prises en conformité avec les désirs des populations?
La foire d’échange des semences paysannes de Djimini s’est insurgée contre la manière exclusive par laquelle l’Union Africaine et la Cedeao sont en train d’imposer l’harmonisation des politiques publiques semencières. Les organisateurs de cette foire sous-régionale exigent la prise en compte des spécificités de l’agro-écologie vers laquelle le monde tend… forcément.
L’Union Africaine (Ua) et la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l‘Ouest (Cedeao) sont en train d’encourager l’harmonisation des cadres politiques règlementaires des semences à l’échelle continentale, selon l’Association sénégalaise des producteurs de semences paysannes (Aspsp). Qui partage cette conviction avec le Comité ouest africain des semences paysannes (Coasp). L’Aspsp et le Coasp sont des associations regroupant des défenseurs de la semence paysanne et sont en train d’organiser dans le village de Djimini, département de Vélingara, une foire d’échange des semences traditionnelles.
C’est justement au second jour de cette foire, mercredi passé, que Famara Diédhiou de l’Aspsp, au cours d’une conférence de presse, a dit avec force : «L’Union Africaine a conçu des lignes directrices pour aider ses Etats membres à développer/réviser leurs politiques semencières et leurs cadres juridiques afin d’améliorer leurs opérations dans le secteur des semences et de faciliter les mouvements transfrontaliers et le commerce des semences en Afrique». Pour ces pourfendeurs des vertus supposés de la semence industrielle, «ces directives répondent à une logique financière et à une logique de brevetabilité et reflète les centres d’intérêt du secteur formel et exclut, d’emblée, les paysans qui ne peuvent pas protéger leur patrimoine semencier relevant du vivant. Le secteur informel des semences qui relève de la locomotive communautaire ne saurait être un wagon remorqué par un chaînon mal embobiné par les tourneurs du secteur semencier privé», a averti Famara Diédhiou.
Indiquant la voie à emprunter, le Coasp et l’Aspsp ont enseigné par la voix de M. Diedhiou : «Il s’agit de placer tous les volets de la politique semencière nationale, régionale, et continentale à l’écoute des cultures africaines, des connaissances africaines, des sols et de leur équilibre écologique. La transition agro écologique vers laquelle nous sommes tous invités devrait impérativement mettre les systèmes semenciers paysans au centre e cette transition».
A rappeler que la foire des semences paysannes démarrée à Djimini (Vélingara) mardi 15 mars, a pris fin hier 17 mars. Il a finalement regroupé des ressortissants de 13 pays de l’Afrique de l’ouest, défenseurs de l’agro écologie et avait pour objectifs principaux de «redynamiser les circuits d’échanges et de plaidoyer pour les systèmes semenciers paysans, de renforcer les compétences des plateformes de promotion des systèmes semenciers paysans pour qu’elles puissent engager les débats au niveau local, national et régional et Contribuer à la médiatisation des systèmes semenciers paysans pour un meilleur soutien politique».
lequotidien
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