Les Serbes sont appelés aux urnes dimanche pour des élections présidentielle, législatives et municipales partielles. Dans un pays où la transparence du scrutin a été mise en cause par le passé, la guerre en Ukraine est venue bouleverser les pronostics, alors que les Serbes sont divisés entre pro-Russie et pro-UE.
La Serbie organise dimanche 3 avril ses élections générales, avec des scrutins pour désigner son président, ses 250 députés et plusieurs conseils municipaux. Alors que la guerre en Ukraine est dans toutes les têtes, le président populiste, Aleksandar Vucic, promet la stabilité.
Après une décennie de pouvoir, le parti de centre-droit (SNS) du chef de l’État devrait confirmer sa mainmise sur le Parlement, tandis que le président lui-même semble en pole position pour un second mandat, selon les derniers sondages.
Sur la droite de l’échiquier politique, le parti radical serbe, formation ultra-nationaliste qui avait dominé la scène politique pendant l’éclatement de la Yougoslavie et aujourd’hui marginalisée, espère faire son retour en jouant sur sa proximité idéologique avec Vladimir Poutine.
En Serbie, la Russie est perçue comme un allié historique et la population a du mal à condamner la politique du Kremlin. Une myriade de micropartis d’extrême droite espère en profiter pour entrer au Parlement.
Pour la première fois depuis de nombreuses années, les partis pro-occidentaux affichent un front uni aux élections. Le président sortant Aleksandar Vucic pourrait se voir menacé à la fois par la frange pro-européenne et la frange pro-russe de la population. Reste à voir si sa base électorale est suffisamment solide pour éviter la menace.
AFP