Parfois, une défaite peut servir à quelque chose, surtout à l’approche d’un grand rendez-vous continental. Espérons-le pour l’Espérance !
Il est une vérité qui n’échappe plus à personne, celle du approchement de niveau des équipes en Tunisie. Le temps des scores fleuves est révolu (ou presque). Et personne ne peut plus pronostiquer avec certitude en faveur d’une équipe même si elle est plus forte que son adversaire sur le papier.
C’est, du moins, ce qui nous a été donné de constater, comme par exemple, à l’occasion du match ayant opposé le CSHL et l’Espérance avant-hier à Hammam-Lif. En effet, la notoriété de l’Espérance et la période faste par laquelle elle passe n’ont pas été suffisantes pour faire trembler les banlieusards qui sont parvenus à damer le pion aux «Sang et Or» (2-1).
Ce fut un duel musclé entre le leader et la lanterne rouge de la poule «A» du championnat. Paradoxal !
Tout le monde croyait que l’Espérance, qui a le vent en poupe après sa qualification brillante en Ligue des champions, allait faire une bouchée du CSHL. Mais il n’en fut rien, puisque l’équipe de Bab Souika a laissé des plumes à Hammam-Lif en concédant sa troisième défaite en championnat.
Et tous ceux qui ont vu le match n’arrivent pas à comprendre le classement à la dernière place du CSHL qui a joué d’égal à égal avec l’Espérance.
Mieux encore, les «Vert et Blanc» auraient même pu infliger une défaite plus lourde encore s’ils avaient pu profiter au mieux des nombreuses occasions qu’ils ont créées. Comme par exemple lors de l’action de Zied Ben Salem dont le tir s’écrasa sur le montant droit de la cage de Farouk Ben Mustapha (43’). Cet attaquant virevoltant, qui a marqué le premier but hammamlifois dès la 3’, s’est montré très dangereux au point de faire souffrir tous les défenseurs de l’Espérance.
Décompression de l’Espérance
Du coup, l’Espérance se trouve avec un petit point de plus que son poursuivant immédiat, l’USBen Guerdane, un autre club aux moyens beaucoup moins importants que ceux de l’Espérance, mais qui s’est avéré très aguerri. De même que l’USTataouine cohabite (à la 3e place) avec le CSS à trois longueurs de l’Espérance.
A rappeler qu’on a joué la douzième journée, c’est-à-dire qu’on est déjà loin du début de saison. L’endurance et l’obstination sont donc manifestement présentes partout. D’ailleurs, il en est de même en poule «B» où l’USMonastir et l’ASRéjiche dominent avec, respectivement, 22 et 20 points, alors que les illustres, Club Africain et l’ESS, se trouvent derrière avec 19 et 18 points.
C’est tant mieux pour notre compétition car cela prouve qu’il y a un énorme travail fourni par les clubs dits moyens ou même petits malgré la modestie de leurs ressources.
Revenons au match d’Hammam-Lif pour souligner la chute de régime de l’Espérance. On a beau justifier cela par la présentation par Radhi Jaïdi d’une équipe composée essentiellement de doublures, mais tout un chacun sait que le nivellement au sein de l’effectif ‘‘sang et or’’ est bien là.
Ce qu’il y a lieu de dire, c’est que l’Espérance a été victime de son récurrent excès de confiance qui lui joue de bien mauvais tours de temps à autre .
Autre phénomène récurrent chez l’équipe de «Bab Souika»: l’inefficacité de sa ligne d’attaque. Le seul but marqué a été l’œuvre de Bougrine, en passe de devenir le nouveau régisseur. Jaïdi a passé en revue les Eduwo, Iwala, Arfaoui, Ben Chouq et Ben Hammouda, mais aucun de ces fers de lance n’a réussi à tromper la vigilance des deux keepers hammamlifois, Ali Gasmi (qui s’est blessé) et Bilel Aziz. Cela donne des soucis à l’approche du quart de finale de la Ligue des champions prévu les 15/16 courant en Algérie contre l’ES Sétif.
Espérons enfin que ce nouveau faux pas de l’Espérance sera un mal pour un bien. Cela servirait au moins à rectifier certaines défaillances très rapidement, car on est déjà arrivé à la ligne droite de la course au titre africain.
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