Dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), les rebelles du M23 annoncent se retirer de nombreuses localités du territoire de Rutshuru conquises ce week-end, pour n’occuper que celles d’avant le 6 avril.
Selon le M23, le fait de se retirer est une preuve qu’il n’a jamais eu l’intention de faire des conquêtes pour les administrer. Il n’était toutefois pas établi dimanche soir que le retrait de la dizaine de villages concernés était effectif. Les rebelles gardent encore le contrôle de leur dernier verrou, les très stratégiques collines de Tshanzu et Runyoni. Elles facilitent le contrôle des frontières avec le Rwanda et l’Ouganda, mais donnent aussi accès jusqu’au territoire de Masisi.
Le mouvement rebelle a aussi exprimé « son intention de remettre au comité international de la Croix-Rouge les militaires capturés sur la ligne de front en vue d’une prise en charge appropriée ». Le M23 dit souhaiter « un règlement pacifique de la crise ». Dans son communiqué de dimanche, le mouvement rebelle qui a repris les actions militaires l’an dernier, explique ce repli pour permettre un dialogue « franc et fructueux » ouvert avec Kinshasa.
Pour l’instant, Kinshasa priorise la solution militaire et ne communique pas du tout sur la situation de la ligne de front ou encore sur les échanges avec les rebelles.
Après son cessez-le-feu unilatéral, début avril, le M23 s’était retiré de certaines localités comme Rwanguba. Si les bruits de bottes ont repris, selon les rebelles, c’est à la suite de l’offensive de l’armée, une manœuvre contre laquelle le mouvement rebelle dit avoir riposté vigoureusement.
rfi