La dégradation sécuritaire au centre du Mali s’est traduit, depuis 2018, par une hausse des exactions commises contre les populations civiles, déplore Amnesty International dans un nouveau rapport publié mercredi. L’ONG appelle le gouvernement à accentuer la réponse judiciaire pour combattre l’impunité qui « règne toujours ».
Le conflit qui déchire le Mali est marqué par une hausse des crimes commis contre des civils dans le centre du pays, pour lesquels « l’impunité règne toujours », déplore, mercredi 13 avril, Amnesty International, dans un nouveau rapport analysant la réponse judiciaire à ces actes.
« Depuis 2018, le conflit est caractérisé par une hausse des exactions commises contre les populations civiles, en particulier dans le centre du pays (régions de Mopti et de Ségou) », y souligne Amnesty.
Le document a été produit avant les événements survenus fin mars à Moura, a indiqué à l’AFP le bureau d’Amnesty au Mali. L’armée malienne dit avoir « neutralisé » à Moura 203 jihadistes quand l’ONG Human Rights Watch (HRW) l’accuse de l’exécution sommaire de 300 civils avec l’aide de combattants étrangers.
Mais Amnesty rappelle plusieurs massacres commis entre 2018 et 2021 dont sont accusés des groupes jihadistes, divers groupes armés, des soldats maliens, ainsi que le bombardement controversé par Barkhane en janvier 2021 à Bounti, où l’ONU dit que la force française a tué 19 civils réunis pour un mariage. Paris réfute avec vigueur, affirmant que la frappe visait des jihadistes.
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