Semaine excitante pour Manchester City, qui se rend à Wolverhampton mercredi (21h15) pour reprendre la main dans la course au titre de champion d’Angleterre au lendemain d’un accord de principe trouvé pour le transfert de l’attaquant Erling Haaland.
La victoire mardi soir de Liverpool à Aston Villa (2-1) a remis les deux rivaux à égalité de points (86), avec un petit avantage à City à la différence de buts (+68 contre +65). Mais ce sera au tour des hommes de Pep Guardiola de jouer, et il est donc hors de question de se relâcher après le 5-0 convaincant contre Newcastle dimanche, qui, combiné au 1-1 entre Liverpool et Tottenham, les a placés dans une position enviable.
En ce début de semaine, le club mancunien fait aussi beaucoup parler de lui parce qu’il a trouvé un accord pour la venue de la star norvégienne Erling Haaland, qui correspond parfaitement au profil du véritable avant-centre que recherchaient les Sky Blues.
« Le transfert reste soumis à la finalisation des termes (du contrat) avec le joueur », précise le communiqué, publié par City en fin d’après-midi mardi. Selon la presse anglaise, le montant de la clause libératoire payée par City s’élève finalement à 60 millions d’euros et le Norvégien devrait signer un contrat lui assurant plus de 20 M EUR par an de salaire.
Un vrai neuf pour l’apôtre du « faux-neuf »
Ces chiffres donnent le tournis mais, l’été dernier, City était déjà prêt à débourser plus de 150 millions d’euros pour arracher Harry Kane à Tottenham. En vain.
« Le Borussia Dortmund et Manchester City m’ont dit que je n’avais pas le droit de dire quoi que ce soit tant que la transaction n’est pas totalement bouclée », avait indiqué Guardiola en conférence de presse, une poignée d’heures avant l’annonce officielle de l’accord.
Depuis le départ de Sergio Agüero en fin de contrat il y a un an, et même déjà avant cela, l’Argentin ayant souvent été blessé ou diminué lors de sa dernière saison, City évolue sans N.9 et n’a guère eu à s’en plaindre.
Champion en 2021, il est bien parti pour l’être encore en 2022 et si les défaites en finale de la Ligue des champions l’an dernier et en demi-finale, contre le Real Madrid, la semaine dernière, ont été amères, elles ne peuvent guère être imputées à l’absence d’un 9 d’envergure.
Cette situation n’avait d’ailleurs rien de réellement inconfortable pour Guardiola, grand apôtre du système avec « faux-neuf » déjà au FC Barcelone ou au Bayern Munich.
L’intérêt de City pour Haaland n’est pourtant pas nouveau et le mariage semble, sur le papier, idéal.
Auteur de 85 buts en 88 matches avec Dortmund depuis son arrivée début 2020, Haaland est, certes un redoutable finisseur – qualité qui a pu manquer aux Citizens dans certains matches -, mais il est beaucoup plus que cela.
« Absolument monstrueux »
L’attaquant scandinave devrait surtout apporter aux « Sky Blues » un supplément de robustesse physique qui leur manque parfois cruellement, sans rien céder en vitesse ou au niveau technique, ce qui est capital pour leur jeu.
« Ce type est absolument monstrueux physiquement – les gens rebondissent sur lui », s’est enthousiasmé l’ancien joueur Chris Sutton au micro de la BBC.
« C’est un finisseur merveilleux pour quelqu’un d’aussi grand et il a d’excellents pieds, il est très bon dans les airs et capable de garder le ballon », a-t-il poursuivi.
À bien des égards, Haaland est, à 21 ans, une sorte de Harry Kane 2.0 avec, à sept jours près, sept ans de moins.
Et ce jeune âge est aussi un point qui rend le choix de City tout à fait pertinent à ce stade de sa carrière. « Sous les ordres de Pep Guardiola, on peut s’attendre à ce qu’il progresse », a souligné Sutton.
Le fait que son père, Alf-Inge Haaland, ait joué trois ans à City a-t-il aidé le club anglais à devancer le Real Madrid dans la course pour recruter le Norvégien ? Le choix semble en tout cas gagnant-gagnant même si la pression s’annonce forte sur celui qui sera sans doute perçu, à tort ou à raison, comme le chaînon manquant pour guider City vers son premier titre en Ligue des champions.
AFP