Les Forces armées du Sénégal reçoivent des fonds pour l’évaluation des obstacles à la participation des femmes dans les opérations de maintien de la paix des NU

Le Fonds de l’Initiative Elsie a validé aujourd’hui le financement du Sénégal en tant que pays bénéficiaire afin de soutenir le « Projet d’évaluation des obstacles à la participation des femmes des armées dans les opérations de maintien de la paix des Nations Unies ». Le Sénégal est le 16ème plus grand contributeur en contingent dans les opérations de paix des Nations Unies déployant 987 personnels militaires en février 2022. Parmi ceux-ci 38 sont les femmes (3.8%).

En phase avec la Stratégie sectorielle genre des Forces armées sénégalaises 2012-2022, ce projet constitue une étape majeure vers la réalisation de l’égalité de genre dans le secteur de la sécurité. L’un des principaux objectifs de la stratégie sectorielle est de renforcer la participation accrue et significative du personnel féminin dans les forces armées, y compris dans les postes de décision. En ce sens, le Général de corps d’armée Cheikh Wade, Chef d’état-major général des Armées sénégalaises, a soutenu que « le Fonds de l’Initiative Elsie vient opportunément renforcer les actions prioritaires pour l’intégration du genre dans les Armées sénégalaises ».

Les conclusions et les recommandations de l’évaluation permettront ainsi d’élaborer des interventions sur mesure afin de surmonter les obstacles à la participation significative des femmes aux opérations de paix onusiennes et de soutenir l’accroissement du personnel féminin au sein des Forces armées. Ces conclusions orienteront également l’élaboration de la Stratégie sectorielle genre des Forces armées du Sénégal réévaluée et actualisée pour la période 2022-2032.

Par ailleurs, le Sénégal était en 2011 l’un des premiers pays africains à avoir adopté un Plan d’action national (PAN) pour la mise en œuvre de la Résolution 1325 (2000) du Conseil de sécurité des Nations Unies. Le PAN actuel, couvrant la période 2020-2024, définit cinq domaines prioritaires : la prévention des crises et la protection des femmes et des filles, notamment en améliorant les services de la Justice, de la Police et de l’Armée ; la participation et la promotion des femmes dans les dispositifs et les processus de prévention, de négociation et de maintien de la paix ; et la coordination de la mise en œuvre du PAN.

Le Centre des hautes études de défense et de sécurité (CHEDS) a été sélectionné pour conduire l’évaluation de la mise en œuvre du Projet d’évaluation des obstacles, et sera épaulé par le soutien technique de l’Agence nationale de statistique et de la démographie (ANSD) en utilisant

la Méthodologie de mesure des opportunités pour les femmes dans les opérations de paix (MOWIP), élaborée par le Centre de Genève pour la gouvernance du secteur de la sécurité (DCAF).

La Police et la Gendarmerie Nationales du Sénégal ont précédemment conclu une évaluation similaire des barrières ; les enseignements et les bonnes pratiques observées pourront ainsi être exploitées pour faciliter la conduite de ce projet.

afrikmag

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