Après le Royaume-Uni, l’Espagne, le Portugal, le Canada et les États-Unis ont tour à tour annoncé, mercredi, la présence de cas suspects ou confirmés de variole du singe sur leurs territoires. Cette infection virale qui provoque notamment de la fièvre et des maux de tête se guérit d’elle-même.
Plusieurs dizaines de cas suspects ou confirmés de variole du singe ont été détectés depuis début mai en Europe et en Amérique du Nord, laissant craindre un début de propagation de cette maladie endémique en Afrique de l’Ouest. Le Royaume-Uni, qui a le premier signalé des cas, détectés à partir du 6 mai, a indiqué dans un communiqué, mercredi 18 mai, en avoir identifié deux nouveaux, ce qui porte à neuf le nombre total de personnes infectées.
À l’exception du premier individu infecté, qui avait récemment voyagé au Nigeria, ces malades ont été contaminés au Royaume-Uni, selon l’agence britannique de sécurité sanitaire (UKHSA). « Ces derniers cas, ainsi que les informations faisant état de cas dans divers pays européens, confirment ce que nous craignions initialement, à savoir qu’il puisse y avoir une transmission de la variole du singe au sein de nos communautés », a expliqué la Dr Susan Hopkins, principale conseillère médicale de l’UKHSA, citée dans le communiqué.
Fièvre et maux de tête
Les symptômes recouvrent fièvre, mal de tête, douleurs musculaires, mal de dos, ganglions lymphatiques enflés, frissons et fatigue. Des éruptions cutanées peuvent survenir, souvent sur le visage, et se répandre à d’autres parties du corps dont les parties génitales. Il n’existe pas de traitement pour la variole du singe, qui se transmet par contact avec une personne atteinte ou ses liquides organiques, dont la salive. Cette infection virale se guérit d’elle-même.
Mercredi, l’Espagne, le Portugal, le Canada et les États-Unis ont, tour à tour, signalé avoir repéré la présence de la variole du singe, ou ce qui semble l’être, sur leur territoire. Les deux pays de la péninsule ibérique ont rapporté avoir recensé une quarantaine de cas suspects ou confirmés de cette maladie, ce qui a conduit les autorités espagnoles et portugaises à déclencher une alerte sanitaire nationale.
Au Canada, plus d’une dizaine de cas suspects étaient, mercredi, en cours d’examen à Montréal, selon la chaîne publique Radio-Canada, qui cite les autorités sanitaires de la ville. Et aux États-Unis, un homme qui s’était récemment rendu au Canada a été dépisté positif à cette maladie dans l’État du Massachusetts.
Une maladie peu contagieuse entre humains
Les autorités se veulent globalement rassurantes, soulignant ainsi en Espagne et au Portugal que la maladie est peu contagieuse entre humains. La multiplication des foyers apparents inquiète néanmoins, et l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a indiqué, lundi, s’intéresser de près au fait que certains des cas au Royaume-Uni semblent avoir été transmis au sein de la communauté homosexuelle.
« Nous observons des transmissions parmi les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes », ce qui est « une nouvelle information que nous devons étudier convenablement pour mieux comprendre la dynamique » de transmission, a ainsi déclaré, Ibrahima Socé Fall, directeur général adjoint de l’OMS pour les interventions d’urgence, à Genève.
Mais « n’importe qui, quelle que soit son orientation sexuelle, peut propager la variole du singe », ont souligné aux États-Unis les Centres de prévention et de lutte contre les maladies (CDC), principale agence sanitaire fédérale du pays.
AFP