Après Facebook, c’est Mark Zuckerberg en personne qui va devoir répondre à la justice américaine à la suite du scandale Cambridge Analytica.
Si Meta pensait que l’affaire Facebook/Cambridge Analytica était maintenant derrière elle, la société a fait erreur. Son P.-D.G. Mark Zuckerberg est personnellement assigné en justice par Karl Racine, le procureur général de Washington DC.
Mark Zuckerberg complice des exactions de Cambridge Analytica
Mark Zuckerberg est accusé de tromperie et de violation de la législation américaine sur la protection des consommateurs. Dans le document de l’assignation déposé devant la Cour supérieure du district de Columbia, le procureur estime que le patron de ce qu’était le groupe Facebook à l’époque (désormais Meta) « est largement responsable de la vision de sa plateforme qui nécessitait […] d’exposer les données personnelles des consommateurs ».
D’après Karl Racine, le dirigeant est « directement responsable du laxisme de Facebook en matière d’application de ses règlements ». Il assure que Mark Zuckerberg était « au courant du compromis » qui permettait à Cambridge Analytica d’exploiter de manière illégale les informations personnelles des utilisateurs, ce dont profitait Facebook par le biais d’une hausse de revenus générée par la publicité ciblée.
L’élection de Trump mêlée au scandale
Quand le scandale avait éclaté, Mark Zuckerberg avait été contraint de témoigner devant le Congrès des États-Unis pour s’expliquer. Mais ses réponses avaient été pauvres en révélations et esquivaient à chaque fois tous les sujets sensibles. Le P.-D.G. rejetait la faute sur Cambridge Analytica, qui aurait unilatéralement enfreint les conditions d’utilisation de Facebook.
C’est la seconde fois que Mark Zuckerberg est personnellement visé par une plainte en justice. Toutefois, en mars dernier, la Cour supérieure de DC avait finalement refusé la demande de l’accusation de faire comparaître Mark Zuckerberg comme témoin dans le cadre d’une procédure judiciaire qui visait cette fois Facebook.
Cambridge Analytica est accusé d’avoir collecté et exploité les données personnelles de 87 millions d’utilisateurs de Facebook. La société avait collaboré avec les équipes de Donald Trump lors de l’élection présidentielle de 2016, qui avait abouti à sa victoire. Déjà vacillante, la confiance envers le réseau social en avait alors pris un sacré coup.
Engadget