Basket: 15e titre de Bourges au bout d’une saison de rêve

FRANCE, Tours : L'equipe des Tango de Bourges contre Landerneau le 06 Octobre 2018 a Tours. PHOTO / GUILLAUME SOUVANT

 Bien trop fortes pour Lyon, les basketteuses de Bourges ont remporté un quinzième titre de championnes de France, record amélioré, grâce à leur trois victoires en autant de matches en finale, symbole d’une saison à conjuguer au presque parfait.

Premières de la saison régulière avec seulement deux défaites, lauréates de l’Eurocoupe – l’antichambre de l’Euroligue qu’elles disputeront la saison prochaine -, championnes de France en surclassant l’Asvel en finale trois victoires à zéro, Bourges a presque tout raflé en 2021/22.

Seule la Coupe de France a échappé à la domination sans partage du Tango, battu en finale par Basket Landes qui jouera aussi la phase de groupe de la C1.

Les Berruyères n’ont tremblé dans le championnat de France qu’en quarts de finale et en demi-finales, poussées respectivement par Lattes-Montpellier et Basket Landes, les deux finalistes de la saison passée, au match 3 décisif.

Mais grâce à leur saison régulière remarquable, les coéquipières d’Elodie Godin avaient le joker de l’avantage du terrain lors de la phase finale, elles qui n’ont plus perdu à domicile depuis le 16 octobre et qui ont enchaîné, toutes compétitions confondues (dont le Final 4 de la C2) vingt-cinq succès consécutifs dans leur salle.

Troisième rencontre serrée

En finale contre l’Asvel, nouvelle arrivée sur la scène féminine du basket français après le rachat du club à l’été 2017 par Tony Parker, les Berruyères n’ont même pas eu besoin d’activer cette assurance à domicile, en allant décrocher en terre lyonnaise le troisième succès 59 à 53. Elles ont ainsi bouclé la série finale sur un « sweep » (sans perdre un match).

C’est pourtant lors de ce troisième match que le Tango eu le plus de mal, en panne d’adresse face aux Villeurbannaises, accrocheuses. Avec seulement deux tirs primés sur 22 tentés, les deux équipes étaient à égalité à la pause (28-28), à l’issue d’une mi-temps brouillonne.

Seul l’impact d’Isabelle Yacoubou dans la raquette, en sortie de banc, a permis aux Berruyères de rester au contact des Villeurbannaises dans le deuxième quart-temps, perdu 12 à 6.

Le match a basculé en fin de troisième quart-temps, lorsqu’un tir primé de Keisha Hampton consécutif à deux pertes de balle des Villeurbannaises a permis aux Berruyères de reprendre l’avantage (43-41).

Rupert et Johannès discrètes

Si elle n’a pas pesé lors de la rencontre (six points), Iliana Rupert a été, à seulement 20 ans (elle soufflera ses 21 bougies le 12 juillet), la joueuse-clé de la saison. Désignée MVP de Ligue féminine et du Final 4 de l’Eurocoupe, elle a inscrit 25 points en finale contre Venise.

Double vice-championne d’Europe (2019 et 2021) et médaillée de bronze olympique (Tokyo), elle annoncera dans les prochains jours si elle continue l’aventure avec le Tango ou si elle se lance à l’étranger.

De l’autre côté, Marine Johannès, également une des joueuses de base de l’équipe de France, a traversé le match comme une ombre, ne marquant que trois points sur cinq tirs tentés.

Pour son club, dont le recrutement annoncé dans les médias spécialisés pourrait être prestigieux, la qualification pour l’Euroligue s’annonce incertaine. Seule possibilité : la France pourrait récupérer une des places accordées à la Russie si l’exclusion des clubs russes, décidée après l’invasion de l’Ukraine le 24 février, est maintenue pour la saison prochaine. Les Lyonnaises de Pierre Vincent devraient alors passer par un tour de qualification relevé.

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