Alors que les fusillades de masse s’enchainent, les discussions autour du contrôle des armes se poursuivent et pourraient aboutir à un accord a minima.
Le chemin est étroit, mais au moins il existe. Depuis la tuerie de Uvalde au Texas, et avant de se retrouver physiquement ce lundi à Washington, une petite dizaine de sénateurs des deux bords ont d’abord déjà parlé à distance. Loin de la liste de réformes proposées jeudi par Joe Biden et notamment de l’interdiction des armes d’assaut ou du relèvement de l’âge minimal pour en acheter. Cela n’arrivera pas. Il n’y a même pas de majorité pour ça à la Chambre des représentants et encore moins au Sénat.
En revanche, il y a une ouverture sur le renforcement des contrôles des antécédents des acheteurs et sur le fait d’encourager les États à adopter des lois qui les autoriserait à suspendre une vente, voire à saisir les armes quand un comportement à risque est détecté, notamment chez les jeunes. À l’image de l’État de New York qui a pris plusieurs mesures suite à la tuerie raciste de Buffalo, tel que la limitation des chargeurs à grande capacité et la mise en place d’un âge minimum pour l’achat d’un fusil semi-automatique.
Parmi les négociateurs, le sénateur du Texas John Cornyn, ancien N°2 des républicains, un gage de sérieux dans les débats. Une discussion plus avancée qu’il y a une semaine selon le démocrate du Connecticut Chris Murphy, très engagé dans le sujet depuis la tuerie de Sandy Hook dans son État. Ce dernier espère même un accord d’ici à la fin de la semaine sur des avancées peut-être minimes, mais pas négligeables compte tenu de la situation.
rfi