Tunisie : Ennahdha condamne le régime « autoritaire » de Kaïs Saïed

Le chef du mouvement Ennahdha, Rached Ghannouchi, condamne le régime « autoritaire » du président Kaïs Saïed.

Le chef du mouvement Ennahdha, Rashid Ghannouchi© HOUSSEM ZOUARI/AFP or licensors Le chef du mouvement Ennahdha, Rashid Ghannouchi
Le chef du mouvement Ennahdha, Rached Ghannouchi, condamne le régime « autoritaire » du président Kaïs Saïed et l’accuse de se comporter « horriblement » envers les juges qu’il a limogés jeudi.

Rashid al-Gannouchi, leader du Mouvement Ennahdha en Tunisie, a déclaré que « la fin du coup d’État contre la légitimité est proche » à la lumière du rapprochement entre toutes les parties du pays.

Le chef d’Ennahda a salué la position du Syndicat général des travailleurs tunisiens (TGIS), qui a boycotté les réunions de dialogue national qui ont débuté hier en préparation du référendum constitutionnel prévu le 25 juillet à l’appel du président tunisien Kaïs Saïed.

Déplorant que le président ne reconnaisse pas l’autorité du pouvoir judiciaire, al-Gannouchi a déclaré « le président considère ceux qui travaillent dans le système judiciaire comme ses propres employés, oublie qu’ils sont l’autorité et qu’ils ne sont les employés de personne. Nous soutenons le pouvoir judiciaire. »

« Saïed fait pression sur le ministre de la Justice, lui demandant d’accélérer l’ouverture des dossiers du Mouvement Ennahdha, mais il n’a pas été en mesure de prouver qu’Ennahdha était impliqué dans un quelconque crime et a exhorté les juges à le renvoyer injustement. »

Les réunions du dialogue national en préparation du référendum constitutionnel, qui devait se tenir le 25 juillet à l’appel du président tunisien Kaïs Saïed, ont débuté hier dans l’ombre des boycotts et des protestations. Alors que certains partis ont assisté à la première session de dialogue dans la capitale Tunis, de nombreux partis politiques et organisations sociales, notamment le Mouvement Ennahdha et TGİS, ont boycotté les réunions.

Révocation des juges
Après l’annonce par le président Saïd qu’ils publieraient un décret concernant les juges qu’il accuse d' » entraver le système judiciaire en empêchant les enquêtes sur la corruption et le terrorisme » dans le pays, 57 juges ont été démis de leurs fonctions le 1er juin avec un décret publié au Journal officiel.

Cette décision a provoqué la réaction des partis et syndicats tunisiens, ainsi que de la communauté internationale. L’Association des juges tunisiens a décidé de faire grève pendant une semaine en réponse au limogeage de 57 juges par le présidentKaïs Saïed le 4 juin.

euronews

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