Le ministre de l’Environnement de la République dominicaine, Orlando Jorge Mera, a été tué par balle lundi dans son bureau du ministère à Saint-Domingue par un proche qui a été arrêté, ont annoncé diverses sources officielles.
Avocat et homme politique, Jorge Mera, 55 ans, fils de l’ancien président dominicain Salvador Jorge Blanco (1982-1986) était à la tête du ministère de l’Environnement depuis août 2020.
« Aux premières heures de la journée aujourd’hui (lundi) le ministre de l’Environnement a perdu la vie dans une attaque armée dans son bureau », a annoncé le porte-parole de la présidence, Homero Figueroa, précisant que « le tireur » qui a été arrêté, « était un ami personnel du ministre ».
La famille de la victime a précisé que le tireur présumé, Miguel Cruz, était « un ami d’enfance que (le ministre) recevait dans son bureau », expliquant ainsi comment il avait pu avoir un accès facilité aux zones de sécurité à l’intérieur du ministère.
Les tirs, au nombre de sept selon la presse locale, sont survenus alors que le ministre tenait une réunion hebdomadaire avec ses vice-ministres, ont indiqué à l’AFP des sources internes au ministère sous couvert d’anonymat. Les équipes de l’AFP sur place ont vu entrer dans le bâtiment des unités d’élite de la police et le bâtiment a été évacué.
« Les circonstances de l’incident et son enquête ultérieure sont entre les mains des autorités compétentes », a ajouté sans plus de précision le communiqué de la famille.
Selon des sources proches de l’enquête, Miguel Cruz est un homme d’affaires en conflit avec la politique du ministre de l’Environnement. Dans une interview auprès de la presse locale en mars, Orlando Jorge Mera avait indiqué avoir porté en moins de deux ans quelque 2.300 affaires devant les tribunaux pour notamment violation de permis environnementaux ou exploitation forestière illégale.
« Je regrette profondément le décès de mon bon ami, notre ministre, Orlando Jorge Mera. Mes sincères condoléances à sa femme Patricia et à ses enfants Orlando et Patricia Victoria », a écrit le président Luis Abinader sur Twitter.
Agence France-Presse