Au Cameroun, le ministère de la Défense a communiqué mardi sur la mort de neuf civils la semaine dernière dans la région du Nord-Ouest, dans le département de la Menchum. Le 1er juin dans la soirée, des militaires en patrouille ont utilisé leurs armes contre des villageois, tuant quatre femmes, quatre hommes et un bébé d’un an et demi.
Le ministère camerounais de la Défense parle « d’une méprise » de la part de quatre soldats, d’une réaction « inappropriée, manifestement disproportionnée et précipitée au mépris du sacro-saint principe de précaution ».
Selon le communiqué, dans la soirée de mercredi dernier, quatre militaires de retour de patrouille repartent immédiatement dans le village de Missong à la recherche d’un camarade porté disparu. En pleine battue, à la nuit tombée, ils se heurtent à un groupe de villageois « survoltés » selon les termes employés par le texte. « Craignant le pire pour eux-mêmes et leur camarade disparu », ils font « usage de leurs armes ».
L’ouverture d’une enquête et des militaires démobilisés
Les neuf villageois tués sont enterrés le lendemain. Une enfant blessée est transférée à l’hôpital de Wum. Le Ministère camerounais de la Défense déclare regretter profondément ces événements et adresse ses condoléances aux familles.
Le ministère affirme également qu’une enquête a été ouverte et fera l’objet de communications d’étapes régulières. Les quatre militaires mis en cause ont été démobilisés et mis aux arrêts à la Compagnie de gendarmerie de Bamenda.
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