Législatives : les Français de l’Outre-mer commencent à voter

(FILES) In this file photo taken on June 18, 2017 people wait at a polling station during the second round of the French parliamentary elections (elections legislatives in French), in Strasbourg. - French voter head to the polls on June 12 and 19, 2022 in French parliamentary election battle between a new left-wing coalition, Nupes (Nouvelle Union Populaire Ecologique et Sociale - New People's Ecologic and Social Union) and allies of centrist President. (Photo by Frederick FLORIN / AFP)

Les Français d’outre-mer se rendent aux urnes, samedi, pour le premier tour des élections législatives, 24 heures avant l’ouverture des bureaux de vote en métropole. En Polynésie française et dans les onze circonscriptions des Français de l’étranger, le premier tour a déjà eu lieu les 4 et 5 juin.

Un jour avant la métropole, les Français d’outre-mer se rendent aux urnes samedi 11 juin pour le premier tour des élections législatives, où Emmanuel Macron vise une majorité face à une gauche unie aux ambitions retrouvées.

Silence, on vote, à nouveau. Après la clôture de la campagne vendredi à minuit, plus de 48 millions de Français sont à nouveau appelés aux urnes pour élire leurs députés, six semaines après la présidentielle qui a reconduit Emmanuel Macron à l’Élysée.

En Polynésie française et dans les onze circonscriptions des Français de l’étranger, le premier tour a déjà eu lieu les 4 et 5 juin. Il a débouché sur l’élimination fracassante de l’ancien Premier ministre Manuel Valls et l’émergence de dix duels qui opposeront la majorité présidentielle à la coalition de gauche, la Nupes (Nouvelle union populaire et écologique), au second tour.

Place désormais au reste des Outre-mer avec, dans l’ordre des ouvertures des bureaux de vote, selon le décalage horaire, Saint-Pierre-et-Miquelon, la Guyane, les Antilles, Wallis et Futuna, la Nouvelle-Calédonie, la Réunion et Mayotte, avant la métropole dimanche à 8 h.

Si le scrutin est différent, les trois candidats arrivés en tête à la présidentielle refont le match aux législatives, avec le vainqueur Emmanuel Macron qui affronte indirectement la finaliste RN Marine Le Pen et l’Insoumis Jean-Luc Mélenchon, arrivé troisième le 24 avril.

Alors que le duel Macron-Le Pen avait rythmé la présidentielle, la rivalité s’est cette fois installée entre le camp du chef de l’État et l’alliance de la gauche formée autour de Jean-Luc Mélenchon (LFI-PS-EELV-PCF), que les sondages donnent au coude-à-coude, avec l’abstention en arbitre.

Quelque 15 membres du gouvernement en lice
Pour obtenir la majorité absolue à l’issue du second tour le 19 juin, la confédération Ensemble! (LREM, MoDem, Horizons et Agir) doit décrocher au moins 289 des 577 sièges, un objectif que les sondages présentent comme incertain, même s’ils donnent la macronie en tête des projections de sièges au second tour.

Si Ensemble! arrive premier, mais sans atteindre la barre magique des 289 élus, Emmanuel Macron ne disposerait que d’une majorité relative à l’Assemblée nationale. Une perspective peu réjouissante pour le président de la République qui devra sans doute chercher le soutien d’autres groupes politiques pour approuver les textes.

Par ailleurs, si la Nupes de Jean-Luc Mélenchon remporte la majorité absolue, Emmanuel Macron serait privé de pratiquement tous ses pouvoirs.

« Ce n’est plus lui qui déterminera la politique de la Nation, mais la majorité à l’Assemblée nationale et le Premier ministre qui en sera issu », résume Dominique Rousseau, professeur de droit constitutionnel à l’université Panthéon-Sorbonne.

C’est avec cet objectif en tête que Jean-Luc Mélenchon n’a cessé de répéter qu’il voulait faire de ces législatives « un troisième tour » qui lui permettra d’être élu « Premier ministre », malgré un réservoir de voix qui risque de lui faire défaut au second tour.

Emmanuel Macron, qui a effectué quatre déplacements au cours de la campagne, a choisi lui de se poser, comme lors de la présidentielle, en rempart contre « les extrêmes ».

En comptant Elisabeth Borne, quinze membres du gouvernement sont en lice aux législatives et devront quitter l’exécutif en cas de défaite conformément à une règle déjà appliquée en 2017 par Emmanuel Macron.

Près de 6 300 candidats briguent les 577 sièges, soit 20 % de moins qu’en 2017, du fait notamment de l’accord à gauche.

afp

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