Un internaute vient d’écoper d’une lourde amende pour avoir laissé un avis négatif sur Google.
Les réseaux sociaux ne sont pas le seul lieu de prédilection des haters. Sur Google aussi, les avis en ligne se multiplient, notant aussi bien des restaurants que des professionnels de santé, ou même parfois des établissements scolaires. Bien souvent, cet espace commentaires est aussi l’occasion pour les clients mécontents de passer leurs nerfs après une mauvaise expérience.
Récemment, c’est une notaire française qui a fait la mauvaise expérience des avis Google. Selon les informations du Courrier Picard, la professionnelle aurait été visée par deux commentaires pour le moins véhéments, provenant d’un ancien client de 45 ans. Déçu par les difficultés rencontrées lors d’un “projet de cession de bail commercial qui impliquait un changement d’activité“, rapporte l’avocat du client, ce dernier aurait pris la décision de poster plusieurs commentaires négatifs en indiquant : “Escroc de notaire. Une honte d’avoir ça en France” et “Un notaire qui ne mérite pas d’être connu”.
Lourde amende pour diffamation
Après avoir rapidement identifié son détracteur, la notaire a rapidement engagé une poursuite judiciaire en citation directe pour diffamation. Invité à comparaître ce jeudi 2 juin 2022 devant le tribunal d’Amiens, le prévenu ne s’est finalement pas présenté à l’audience, laissant à son avocat la charge de sa défense.
La notaire réclamait 15 000 euros de dommages et intérêts à l’accusé, estimant que dans un secteur “extrêmement concurrentiel“, ces deux avis pouvaient avoir “des répercussions importantes” sur son activité. L’avis du tribunal ne s’est pas fait attendre : le condamné devra payer 500 euros d’amende avec sursis, 1 000 euros de dommages et intérêts et 800 euros de frais de justice.
Pour le moment, les commentaires restent toujours visibles sur Google, mais devraient rapidement faire l’objet d’une suppression. Attention donc lorsque vous rédigez des avis sur Google, ou n’importe où ailleurs. Même posté de manière anonyme, il est facile de remonter au propriétaire d’un compte Google, et la diffamation en ligne reste juridiquement aussi répréhensible que celle constatée dans la vraie vie.
Courrier Picard