L’Allemagne atomise l’Italie

Largement supérieure et assez impressionnante, l’Allemagne a humilié une Italie aussi décevante qu’inexpérimentée avec une domination imposée du début à la fin de la rencontre (ou presque). Pas de quoi tirer des conclusions pour plus tard, après cet ultime match de la saison 2021-2022.

Mine de rien, il s’agissait d’une rencontre attendue. D’un duel salivant, en dépit des organismes épuisés, opposant la grande Allemagne à la sérieuse Italie pour la quatrième journée de Ligue des nations. Reste que dans cette compétition, au bout de multiples parties consécutives épuisant des corps déjà bien fatigués dans une fin de saison clôturée sur les rotules, rien ne se passe jamais comme prévu. Alors que l’on pouvait s’attendre à un choc serré, la bataille n’a en effet pas eu lieu : ainsi, la Mannschaft a bouffé tout cru la Squadra Azzurra dans une soirée à sept tremblements de filets.

Pas le temps, faut dominer

Au bout de vingt secondes, le décor est planté : offensive d’emblée, l’Allemagne se paye une première incursion dans la surface adverse avec un Werner stoppé par Mancini. Et si Neuer doit s’interposer devant Raspadori, c’est bien la Mannschaft qui domine les débats. Sané envoie par exemple un tir dangereux, mais non cadré… avant que Kimmich n’ouvre le score sans même attendre le quart d’heure de jeu, sur un bon boulot de duo Süle-Werner qui débouche sur un centre gagnant repris par le milieu du Bayern Munich.

La suite est une histoire de (nombreux) breaks ratés, la tête de Rüdiger ne trouvant pas la cible et Donnarumma bloquant les tentatives consécutives locales (d’Hofmann, de Werner ou encore de Sané). En face, seul un coup de casque de Cristante terminant au-dessus fait espérer l’Italie. Des espoirs qui s’évanouissent presque totalement quand Bastoni accroche Hofmann dans la zone de vérité et offre un penalty, transformé, à Gündoğan.

Une seconde période encore pire que la première, pour l’Italie

À la suite de ce premier acte cauchemardesque, avec en plus la blessure de Politano (remplacé par Felipe), cette Italie inexpérimentée procède à un double changement dès la pause. Des choix qui font réagir les potes de Cristante, pas loin de sauver l’honneur en profitant d’une erreur de Süle. Mais l’Allemagne, réaliste, dégoûte la Squadra Azzurra avec un nouveau pion de Müller à la suite d’un mauvais renvoi de Spinazzola. Et ce n’est pas fini : jusque-là maladroit et contrarié à chaque fois par Donnarumma, Werner plante un doublé en moins de temps qu’il ne faut pour le commenter (en achevant une superbe action collective avec une passe décisive de l’entrant Gnabry, en sanctionnant une bévue du gardien avec un bon pressing du même Gnabry).

5-0, la messe est dite et la raclée officialisée, même si Gnonto (plus jeune buteur de l’histoire de sa sélection, devant Bruno Nicolè en 1958) trompe Neuer au rebond et si Bastoni fait de même sur corner dans le temps additionnel. En cet ultime match de la saison, l’Allemagne a impressionné, et sa victime a déçu… Mais qu’importe, la vérité de juin n’est pas (forcément) celle du lendemain. Les trois streakers qui ont interrompu momentanément l’événement ne diront pas le contraire.

SOFOOT

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