En France, les élections se suivent et se ressemblent pour la droite dite républicaine. Après le score famélique de Valérie Pécresse à la présidentielle, Les Républicains vont probablement perdre une bonne partie de leurs sièges à l’Assemblée nationale à l’issue du deuxième tour des législatives ce dimanche. Un parti dont l’ancien homme fort Nicolas Sarkozy semble s’éloigner de plus en plus. Tout un symbole…
Les Républicains ont essuyé un nouveau revers électoral dimanche dernier. Le parti de droite classique n’a obtenu que la quatrième place au premier tour des législatives, avec environ 10 % des voix au niveau national lors du premier tour des élections législatives. Les Républicains devraient voir leur groupe à l’Assemblée nationale fondre comme neige au soleil (les projections leur donnent entre 33 et 70 sièges, contre plus d’une centaine aujourd’hui). Seule petite éclaircie dans la grisaille, la droite dite “de gouvernement” pourrait malgré tout jouer un rôle clé lors de ce second quinquennat si Emmanuel Macron n’obtenait pas la majorité absolue. Le président devrait alors vraisemblablement s’appuyer sur le groupe LR-UDI pour faire passer des textes.
Certains chez LR ne verraient certainement pas cette alliance de circonstance d’un mauvais œil. À commencer par l’ancien président et homme fort du parti, Nicolas Sarkozy.
On le sait, l’ancien président est très proche d’Emmanuel Macron, qu’il tient en haute estime et qu’il conseille de temps à autre sur certains sujets. Nicolas Sarkozy n’avait d’ailleurs pas apporté son soutien à Valérie Pécresse lors de la présidentielle. Cette dernière l’avait particulièrement mal digéré, en témoigne son refus d’encaisser le chèque de Sarkozy pour rembourser ses frais de campagne.
De fait, l’ancien chef d’État semble s’éloigner toujours plus de sa famille politique. Comme le rapporte Le Parisien, Nicolas Sarkozy a rencontré mercredi Astrid Panosyan-Bouvet, candidate macroniste de la 4e circonscription de Paris pour lui prodiguer “quelques conseils”, écrit le quotidien.
“Minable, indigne, traître”
Sauf que voilà, sa rivale dans cette « circo” n’est autre que la LR Brigitte Kuster, soutien de longue date de Nicolas Sarkozy. Députée depuis 2017, Brigitte Kuster a été porte-parole des LR pendant près de deux ans avant de présider le comité de soutien parisien dédié à la candidature de Nicolas Sarkozy à la primaire de 2016. Un coup de poignard qui lui laisse un goût pour le moins amer.
“J’ai honte pour lui devant une telle trahison. Alors que je suis en pleine remontada localement… J’en ai réussi une la dernière fois, j’ai bien l’intention de réussir à nouveau. Et je ferai ça sans lui”, a affirmé Brigitte Kuster, interrogée par Le Figaro. Elle aura fort à faire puisqu’elle a été largement devancée par la candidate de la majorité présidentielle au premier tour.
Cette trahison de l’ancien président Sarkozy a été largement commentée, et dénoncée, au sein du parti. Le divorce semble bel et bien consommé.
7sur7