Une nouvelle étude s’est penchée sur une population d’ours polaires jusque-là jamais documentée, située au sud-est du Groenland. Elle démontre une résilience particulière de l’espèce, qui lui donnerait de l’espoir face au réchauffement climatique.
Ils pourraient finalement survivre au réchauffement climatique : une nouvelle étude publiée dans la revue Science vient de redonner de l’espoir aux ours polaires. Des chercheurs ont étudié durant sept ans une sous-population d’ours polaires jusque-là jamais documentée, vivant dans le sud-est du Groenland. Ils ont un accès limité à la glace de mer, mais utilisent aussi la glace d’eau douce comme plateforme, et se déplacent différemment des autres populations d’ours : les images prises par satellite montrent qu’ils sont assez casaniers, et restent majoritairement près de leur fjord d’origine.
L’équipe de scientifiques a aussi découvert que cette population d’ours était génétiquement distincte des autres ours polaires : « ils constituent la population d’ours polaires la plus génétiquement isolée de la planète », a déclaré Beth Shapiro, coauteure de l’étude et généticienne à l’université de Californie. « Cette population vit séparément des autres populations d’ours polaires depuis au moins plusieurs centaines d’années, et la taille de leur population tout au long de cette période est restée faible. »
Un nouvel espoir pour les ours polaires
L’Arctique se réchauffe, on le sait. Et il se réchauffe en moyenne deux fois plus vite que le reste de la planète. Mais cette découverte représente un nouvel espoir pour les ours polaires, qui sont menacés d’extinction et perdent leur habitat. « Dans un sens, ces ours donnent un aperçu de la façon dont les ours du Groenland pourraient se comporter dans les scénarios climatiques futurs, conclut K. Laidre. Les conditions de la glace de mer dans le sud-est du Groenland ressemblent aujourd’hui à ce qui est prévu pour le nord-est du Groenland d’ici la fin de ce siècle. » Par la suite, les chercheurs continueront d’étudier cette population d’ours polaires, qui pourrait bien mener une grande partie de l’espèce à une résilience face au dérèglement climatique.
futura