Eau: s’hydrater, pourquoi, comment?

Si l’on peut se priver de nourriture, il faut impérativement maintenir ses apports hydriques au quotidien. L’eau est la meilleure option.

Quelques jours sans eau, et nous passons de vie à trépas. Pas assez, et l’ensemble de nos fonctions physiologiques sont affaiblies : on se ­déshydrate. Dans sa simplicité, l’eau est essentielle au bon fonctionnement de l’organisme, qu’il s’agisse de ­réguler sa température, d’assurer le transport des ­nutriments jusqu’aux cellules, d’éliminer les déchets à travers l’urine, ou encore d’améliorer la lubrification des articulations.

Boire oui, mais combien ? L’Autorité européenne de sécurité des aliments ­estime qu’il faut en moyenne 2 litres d’apport hydrique par jour quand on est une femme, et 2,5 litres lorsqu’on est un homme. Mais ces besoins s’entendent tous liquides confondus. Par exemple, la ­quantité d’eau à ingérer quotidiennement doit prendre en compte l’eau contenue dans les aliments : le chou-fleur ou l’aubergine, par exemple, sont constitués à 90% d’eau. Alors, quid des boissons ?

Café, thé, jus de fruits, lait… « L’eau est clairement la meilleure option », assure Pilar Galan, médecin nutritionniste et directrice de recherche à l’Inrae. Ce qu’a confirmé une étude relayée en septembre dernier par la chaîne d’information américaine CNN, qui a pointé le manque d’intérêt présenté par les boissons dites « rafraîchissantes ».

Privilégier l’eau sans aucun sucre
Des chercheurs britanniques ont comparé l’hydratation apportée par 13 boissons différentes (eau, ­soda, boisson énergisante, jus de fruit, bière, café, thé, lait, ­soluté de réhydratation…) sur des volontaires âgés de 18 à 35 ans et en bonne santé, en examinant de près leurs urines. Seuls le soluté de réhydratation (contenant un peu de sucre, mais aussi du sodium et du potassium) et le lait ont montré des qualités par rapport à l’eau.

Pour la diététicienne Melissa Majumdar, ces conclusions confirment « beaucoup de choses que nous ­savions déjà », notamment que « des électrolytes comme le sodium et le potassium contribuent à une meilleure hydratation, tandis qu’à l’inverse, les calories contenues, par exemple, dans les boissons ­sucrées ­entraînent une vidange gastrique plus lente, donc une miction plus lente. » C’est pour cette raison que de nombreux nutritionnistes préconisent de boire de l’eau sans aucun sucre : le sucre peut faire prendre du poids et endommager les dents. Les ­solutés de réhydratation, eux, sont, comme leur nom l’indique, à ­réserver aux situations critiques et essentiellement prescrits chez l’enfant en cas de ­déshydratation sévère.

Boire… aussitôt que l’on a soif
Au total, le conseil donné à tout un chacun, c’est de boire quand la soif se fait ressentir. Éventuellement, la couleur de l’urine nous aide à trancher : si elle est très foncée, cela signifie qu’il faut boire davantage d’eau, si elle est quasi transparente, c’est que l’on a largement assez bu.

Bien que rares, des cas d’hyper-hydratation peuvent survenir en période de canicule chez les personnes âgées, dont la sudation est moindre et l’élimination rénale plus lente. Mais, comme le précise le Dr Pilar Galan, « lors d’une vague de chaleur, il faut évidemment s’assurer qu’elles boivent suffisamment, c’est-à-dire environ 1,5 litre par jour, tout en les rafraîchissant avec un ventilateur et un brumisateur ».

lefigaro

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