L’Indonésie, pays organisateur du G20 cette année, a appelé à la fin de la guerre en Ukraine vendredi à l’ouverture d’une réunion des chefs de la diplomatie du groupe qui se tient à Bali.
« Il est de notre responsabilité de terminer la guerre au plus tôt et de régler nos différends à la table de négociation, pas sur le champ de bataille », a déclaré la ministre indonésienne des Affaires étrangères, Retno Marsudi, en présence de son homologue russe Sergueï Lavrov. L’effet de la guerre « se fait sentir dans le monde entier, sur l’alimentation, l’énergie et les budgets », a-t-elle souligné. « Et comme toujours, les pays pauvres et en développement sont les plus touchés ».
La position de neutralité indonésienne
Les Etats-Unis, soutenus par une partie de leurs alliés occidentaux, avaient appelé à ce que la Russie soit exclue des forums internationaux. L’Indonésie, qui veut maintenir une position de neutralité en tant que pays hôte du G20, a cependant confirmé son invitation au ministre des Affaires étrangères russe mais a aussi invité son homologue ukrainien, Dmytro Kuleba, qui participera en ligne.
Réunion tendue avec Blinken et Lavrov
Les chefs de la diplomatie du G20 ont entamé une réunion qui s’annonce tendue avec la participation du secrétaire d’Etat américain Antony Blinken et de son homologue russe qui ne s’étaient pas rencontrés depuis le début de la guerre en Ukraine. L’invasion russe de l’Ukraine par la Russie et ses répercussions à travers le monde sur l’économie et la géopolitique vont être au centre des discussions, mais la recherche d’un consensus s’annonce difficile et les responsables américain et russe ont prévenu qu’ils ne se rencontreront pas en aparté.
Pas de “business as usual”
« Cela ne peut clairement pas être ‘business as usual’ en ce qui concerne la participation de la Russie » au G20, a indiqué un responsable américain à l’AFP. Washington devrait faire campagne au cours de la réunion, qui est un prélude au sommet des chefs d’Etat du G20 en novembre, pour que la Russie soit isolée au maximum sur la scène internationale, notamment auprès des pays en développement comme l’Inde.
Le secrétaire d’Etat américain va aussi tenter de rouvrir le dialogue avec Pékin avec des entretiens avec son homologue Wang Yi, prévus samedi après des mois de tensions liés à plusieurs dossiers, dont celui de Taïwan.
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