L’ancien président angolais est décédé ce vendredi à Barcelone, mais il ne laissera pas un excellent souvenir à tout le monde. L’activiste Pedrowski Teca dénonce une démocratie de façade sous le règne de Jose Eduardo dos Santos : « C’est la pensée unique qui règne en Angola. Il existe une dictature dans le pays, déguisée en démocratie. Pour réussir dans la vie académique et professionnelle, il faut appartenir au parti au pouvoir. »
En matière de politique économique, José Eduardo dos Santos tient également les rênes. Officiellement, il s’éloigne du marxisme dès les années 90 et introduit l’économie de marché. L’Angola devient ainsi la troisième puissance économique et le deuxième producteur de pétrole d’Afrique. Le pays attire des investisseurs. La Chine est le partenaire préféré du président. Des milliards de crédits affluent de Pékin pour d’importants projets d’infrastructure.
Pourtant, les nombreux bénéfices issus du pétrole vont directement dans la poche de José Eduardo dos Santos et dans celle de ses bienfaiteurs. Le gouvernement est régulièrement accusé de détourner des fonds. Parmi les plus grands scandales, la disparition d’environ 32 milliards de dollars des caisses de la compagnie pétrolière nationale Sonangol. Le président réfute ces critiques en 2013 dans un message à la nation.
La corruption est d’autant plus problématique que plus de la moitié des Angolais vivent sous le seuil de pauvreté. 87% des citadins vivent dans des bidonvilles et environ un tiers de la population dépend de l’aide alimentaire étrangère.
DW