Le pic de cette 45e vague de chaleur recensée en France depuis 1947 est attendu sur la façade ouest, notamment dans une Bretagne jusqu’ici protégée par les entrées océaniques.
La chaleur s’accentuera le 18 juillet, point culminant de l’épisode caniculaire qui s’abat sur l’Hexagone : la carte de France a viré au cramoisi sur une large partie de la façade atlantique, avec 15 départements en vigilance rouge canicule, dont la Gironde, où le feu a regagné en intensité le soir du 17 juillet. Nul n’est plus à l’abri : le pic de cette 45e vague de chaleur recensée en France depuis 1947 est attendu sur la façade ouest, notamment dans une Bretagne jusqu’ici protégée par les entrées océaniques.
Isabelle Dinoire, la première patiente greffée du visage, est décédée
Elle fut la première patiente à bénéficier d’une telle opération en 2005, après avoir été défigurée par un chien. Elle est décédée le 22 avril 2016.
La multiplication de ces phénomènes météorologiques extrêmes est une conséquence directe du réchauffement climatique selon les scientifiques, les émissions de gaz à effet de serre augmentant à la fois leur intensité, leur durée et leur fréquence. La chaleur intense attise les feux, qui se sont multipliés ces derniers jours, des forêts de Gironde aux champs des agriculteurs, qui travaillent parfois de nuit pour éviter qu’une étincelle surgie des lames de la moissonneuse ne vienne embraser leur récolte.
Le feu a gagné la mer
Le soir du 17 juillet, le brasier en Gironde a regagné du terrain à la faveur de vents tourbillonnants. Il a dévoré 14.000 hectares de végétation, a indiqué la préfecture lundi matin. Il avait entraîné dimanche de nouvelles évacuations dans le secteur de Landiras. Selon les pompiers – qui sont désormais 1.700 mobilisés selon la préfecture -, 16.200 vacanciers au total ont dû plier bagages en urgence depuis mardi.
A la Teste-de-Buch, « le feu est arrivé à la mer » et se dirigeait vers le sud, avait indiqué dimanche soir la préfecture. Sur des vidéos amateurs, on pouvait voir l’immense brasier dévorant la plage de la Lagune, au sud de la dune du Pilat. « Le feu ne devrait toutefois pas atteindre le département des Landes car le vent devrait tourner vers l’ouest et le nord », selon le lieutenant-colonel Arnaud Mendousse. Le ministère de l’Intérieur a annoncé des renforts avec, dès dimanche soir, « trois avions supplémentaires » pour appuyer les six bombardiers déjà engagés, ainsi que « 200 sapeurs-pompiers supplémentaires (…) avec 11 camions lourds ».
L’enfer n’est pas terminé sur la façade ouest, qui sera frappée lundi à la mi-journée par le pic caniculaire. L’alerte « rouge » émise dimanche, qui recommande aux habitants des zones concernées d’observer une « vigilance absolue » face à des « phénomènes dangereux d’intensité exceptionnelle », concerne les départements suivants : Charente, Charente-Maritime, Côtes-d’Armor, Dordogne, Finistère, Gers, Gironde, Ille-et-Vilaine, Landes, Loire-Atlantique, Lot-et-Garonne, Maine-et-Loire, Morbihan, Deux-Sèvres et Vendée.
Cinquante-et-un départements sont par ailleurs en vigilance orange (ce qui signifie « soyez très vigilants ») et le reste de la France – à l’exception de la Corse-du-Sud – est en jaune (« soyez attentifs »). La journée du 18 juillet pourrait être l’une des plus chaudes jamais enregistrées à l’échelle de la France. Les températures maximales seront partout supérieures à 30°C, et entre comprises entre 38 et 40°C dans une moitié de la France, de l’Ouest à la vallée du Rhône.
#Canicule 15 départements en #VigilanceRouge et 51 départements en #vigilanceOrange
Épisode caniculaire en cours avec un pic de chaleur extrême attendu ce lundi sur la façade ouest du pays.
⚠️Soyez très prudents et restez informés sur https://t.co/w5OGXbEEhP https://t.co/dl6auo8ehh
— Météo-France (@meteofrance) July 17, 2022
Record à Brest
Météo France s’attend à de nombreux records, comme à Brest où « le record absolu de 35,2°C de juillet 1949 (…) sera dépassé ce lundi après-midi », mais aussi dans les Landes, où « la forêt landaise sera au-dessus des 42°C », selon le prévisionniste Olivier Proust. La nuit de lundi à mardi sera brûlante dans tous les départements en rouge : « On va avoir une nuit vraiment torride », avec des minimales ne descendant pas en-dessous de 25/26°C au plus frais de la nuit, a-t-il ajouté.
🌡️ Avec 35.8°C en ce début d'après-midi, la station de #Brest-Guipavas vient de battre son record absolu de T°C max datant de 1949 : 35.2°C le 12/07/1949.
📊Nombre de jours avec T°C max > ou = 30°C et > ou = 35°C, durant l'été météo, sur cette station ouverte depuis 1945. ⬇️⬇️ pic.twitter.com/nDksQlScwF
— Météo-France (@meteofrance) July 18, 2022
Cette vague rouge brique va refluer aussi vite qu’elle a frappé la façade ouest, poussée vers l’Est par des vents soutenus. La vigilance rouge canicule devrait être levée dès 6h00 mardi. Mercredi, « les fortes chaleurs ne concerneront plus que le quart sud-est avec des nuits toujours très chaudes », selon Météo France. Corollaire de cette vague de chaleur, des pics de pollution de l’air pourraient apparaître. Une dégradation est attendue lundi concernant les concentrations d’ozone, déjà soutenues, notamment sur l’arc Atlantique et la Provence-Alpes-Côte d’Azur, selon Prev’air, la plateforme nationale de prévision de la qualité de l’air.
Cette vague de chaleur touche l’ensemble de l’Europe occidentale, provoquant également des feux de forêt en Espagne ou au Portugal. Au Royaume-Uni, l’agence météorologique a émis la toute première alerte « rouge pour chaleur extrême » de l’histoire du pays.
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