Le gouvernement danois a décidé de bannir les services Googles des écoles de la ville d’Heslingor, une première qui n’est qu’un début.
Alors que Google vient de subir une amende record en Russie, la journée n’est décidément pas bonne pour l’entreprise californienne. Le moteur de recherche vient en effet de voir ses Chromebooks et son application Google Workspace bannis de certaines écoles danoises. Le gouvernement du pays scandinave a pris cette décision historique, lui qui craint pour la sécurité des données informatiques des jeunes étudiants.
Tout a commencé la semaine dernière lorsque l’agence de protection des données personnelles du pays, Datatilsynet, a rendu son verdict concernant les outils Google utilisés dans les salles de classe du pays. Selon l’agence d’État, les outils de Google Workspace, c’est-à-dire Google Docs, Drive, Calendar ou Gmail ne respectent pas les prérequis demandés par la loi européenne sur les RGPD.
Google collecte les données des élèves danois
L’agence a découvert dans les CGU de Google Workspace que les données personnelles des utilisateurs pouvaient circuler vers un autre pays, à des fins « d’amélioration du système » assure Google. Cette découverte est contraire aux RGPD et l’interdiction d’utilisation de Google dans les écoles danoises est une meilleure source de réponse.
Mais les inquiétudes danoises ne reposent pas sur rien. En effet, en 2020, la ville d’Helsingor avait alerté les autorités après qu’une violation des données personnelles ait été constatée sur place. Cette ville de 60 000 habitants, situé au nord de Copenhague a été le centre d’étude de Datatilsynet.
La société a trouvé des liens qui relient Google à cette fuite de données, et elle a donc demandé à la ville de stopper l’utilisation des appareils de la marque. Elle a également communiqué sur son souhait pour qu’un tel dispositif vienne s’appliquer sur d’autres municipalités dans les jours et les semaines qui viennent.
Une situation similaire pourrait-elle arriver en France ?
Selon Datatilsynet, Google utilise ses services pour collecter des informations en masse à l’insu des utilisateurs qui ne voient en général pas le problème. De son côté le géant des nouvelles technologies a essayé de se défendre. Selon un porte-parole de l’entreprise, les données ne sont jamais utilisées à des fins publicitaires ou commerciales.
À noter qu’en France la question de l’utilisation ou non d’outils comme la Suite Google fait actuellement débat. Une récente étude a montré que l’utilisation de Google Analytics était également contraire au règlement des RGPD, les données circulant jusqu’aux États-Unis pour y être analysées.
Du côté de Google, l’entreprise essaye de gagner du temps et elle promet que des outils de traçage des données et de « souveraineté » seront donnés à l’Europe d’ici à la fin de l’année. Ces services devraient permettre d’avoir un meilleur contrôle sur les transferts de données qui se font chaque seconde.
tech Crunch