Les Américains étaient parvenus à le libérer de prison lors d’une opération qui reste aujourd’hui encore une énigme, et lui avait accordé l’asile politique.
Le tribunal du district de Virginie aux Etats-Unis, a reconnu vendredi Khalifa Haftar coupable de multiples crimes de guerre commis contre des civils par des troupes et des mercenaires sous son contrôle, lors du tristement célèbre siège de Ganfouda. Tous ces massacres ont été commis durant la seconde guerre civile libyenne.
Le Chef de l’auto-proclamée armée nationale libyenne, a été jugé en tant que citoyen américain et les familles des victimes se sont appuyé sur une loi américaine de 1991, le « Torture Victim Protection Act » qui permet de poursuivre au civil toute personne qui, agissant à titre officiel pour une nation étrangère, a commis des actes de torture et/ou des exécutions extrajudiciaires.
La justice américaine avait gelé le dossier avant les élections prévues en décembre 2021 pour ne pas influer sur le scrutin. Comme ces élections n’ont pas eu lieu, l’affaire avait repris, bien que Khalifa Haftar ait tenté, en vain, d’invoquer une immunité de chef d’Etat.
Le montant des dommages et intérêts sera déterminé lors d’une nouvelle audience. Les plaignants demandent au moins 50 millions de dollars.
EURONEWS