Un projet de formation de stadiers a été mené au Sénégal pour améliorer la sécurité dans les stades, informe le site de la Fifa que nous avons visité hier, lundi 1er août.
Un projet de formation de stadiers a été mené au Sénégal pour améliorer la sécurité dans les stades, informe le site de la Fifa que nous avons visité hier, lundi 1er août. L’instance suprême du football mondial précise que «ce projet a été subventionné par la FIFA à hauteur de USD 110 975,62» (plus de 61 millions F CFA). Ce qui a permis de former 300 stadiers – hommes et femmes.
La sûreté et la sécurité lors des matches de football sont de grandes préoccupations en Afrique. En 2019, la FIFA a d’ailleurs signé un protocole d’accord historique avec la Confédération Africaine de Football (CAF) et l’Union Africaine (UA) à ce sujet. Depuis trois ans, des séminaires et des ateliers de travail consacrés à ces thèmes se sont enchaînés aux quatre coins du Continent Mère. A l’Ouest, au Sénégal, on a même innové en la matière. Avec le soutien du Programme Forward de la FIFA, un projet consacré à la formation de stadiers y a effectivement été mené à son terme. “Cela a été le premier programme de formation de la FIFA de ce type au Sénégal et, à ma connaissance, en Afrique de l’Ouest”, a déclaré Demba Sarr, Responsable Sûreté Sécurité à la Fédération Sénégalaise de Football. “Le Sénégal en a pleinement tiré profit, le pays a gagné en légitimité.”
Le commissaire Sarr et son équipe étaient sur le pont ce samedi 30 juillet à l’occasion de la rencontre Sénégal-Liberia (1-2) qui se disputait au Stade du Sénégal – Abdoulaye Wade de Dakar. Et c’est dans la bonne humeur, malgré la défaite 1-2 des locaux, que s’est déroulé ce match comptant pour les qualifications pour le Championnat d’Afrique des Nations (CHAN) de la CAF 2023. “Les spectateurs viennent au stade pour le plaisir, cela doit rester un endroit joyeux. Nous devrions pouvoir y amener nos femmes et nos enfants sans inquiétude”, martèle-t-il.
C’est en tant qu’intervenant que Demba Sarr a pris part à cette formation. Et pas moins de 300 hommes et femmes issues de toutes les régions du Sénégal l’ont suivi. La formation comprenait un volet théorique (90 heures d’enseignement) et un volet pratique (stages en tournoi, match, et autres évènements). “Ce sont des civils qui ont été formés à ces postes de stadiers”, détaille M. Sarr. “Les spectateurs réagissent mieux aux civils qu’aux agents en uniforme. La médiation est plus facile.”
Si les motifs de satisfaction sont nombreux du côté des instructeurs, c’est également le cas du côté des apprentis stadiers. “Nous avons appris beaucoup de choses, en termes de premiers secours, communication et, bien sûr, sécurité. Nous savons désormais nous adapter en cas d’imprévu, nous sommes aptes à gérer les mouvements de foule et à les contrôler”, explique Abdoulaye Diaoula, qui a participé à la formation. “Des personnalités, des autorités, des supporters ou de simples spectateurs viennent au stade. Si tous sont contents alors nous serons contents.”
Cela tombe bien : les fans sont conquis. “Aujourd’hui, mes neveux m’ont accompagné, et c’est notre première fois dans ce stade. Vu les quelques débordements qu’il y a pu y avoir dans les stades par le passé, voir tous ces stadiers aujourd’hui me rend fier. Cela montre combien le football sénégalais a pris la mesure de ce souci, et combien il a évolué en termes de structures et de sécurité”, souligne Samba Diang Faye, fan des Lions du Sénégal, avant de conclure : “Bien sûr, nous reviendrons !”
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