La période du mercato estival est devenue un incontournable de l’actualité footballistique. Dans un passé plus ou moins récent, de nombreux Africains sont venus en Europe tenter une aventure sportive et humaine jamais gagnée d’avance. Jeune Afrique vous propose de revisiter six transferts mémorables.
Aucune histoire ne se ressemble, et toutes sont extraordinaires. Le football a ceci de particulier qu’il déborde, parfois, assez largement du cadre purement sportif et raconte des tranches de vie singulières.
À la fin du mois se terminera la période tendue et spectaculaire des transferts de joueurs. Toujours plus importants, brassant des sommes hallucinantes, ils sont aussi des histoires humaines. Nous avons fait le choix de retenir six transferts de joueurs africains qui ont laissé une profonde empreinte sur le football européen.
De Génération foot au Bayern
L’un d’eux est le Sénégalais Sadio Mané, qui a signé fin juin, pour 40 millions d’euros, au Bayern Munich, l’un des plus grands clubs du monde, après avoir tout gagné avec Liverpool.
L’arrivée de Mané en Europe, et plus précisément au FC Metz, n’est même pas la plus spectaculaire des six histoires que nous avons choisi de vous raconter. Le Casamançais avait bénéficié du partenariat entre Génération Foot, l’académie dakaroise où il a été formé, et le club français, pour franchir le Rubicon. Mais tout le monde, à l’époque, n’imaginait pas que Mané deviendrait quelques années plus tard l’un des meilleurs footballeurs de la planète.
Eto’o clandestin
Pour trouver davantage d’originalité dans ces transferts, il faut plutôt chercher du côté de Salif Keita, débarqué en France en septembre 1967, après avoir quitté le Mali clandestinement, ou de l’Ivoirien François Zahoui, premier joueur africain à évoluer en Italie, au début des années 1980.
Raconter encore l’histoire de Samuel Eto’o, clandestin en France pendant de longs mois, revenu au Cameroun pour mieux repartir en Espagne, du côté du Real Madrid.
Où l’on croise Lagardère et Tapie
Rabah Madjer et Joseph-Antoine Bell ont quant à eux évolué sous les ordres de deux hommes d’affaires aux personnalités et aux trajectoires bien opposées. Le premier a eu comme employeur Jean-Luc Lagardère au Racing Paris, et le second un certain Bernard Tapie à Marseille. Bell, obligé de quitter l’Égypte où on ne voulait plus de joueurs étrangers, pourra toujours dire qu’il est arrivé dans la cité phocéenne quelques mois avant que le flamboyant Tapie ne prenne les commandes de l’Olympique de Marseille.
Madjer, Mané, Eto’o et Keita ont gagné de nombreux titres en Europe, Bell et Zahoui aucun. Mais, pour tous, le plus important était de mener une belle carrière. Tous y sont parvenus. Et certains un peu plus que les autres…
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