Des ingénieurs ougandais ont mis au point Microfuse, un dispositif destiné à rendre l’informatique et les ordinateurs accessibles à tous les Africains, notamment ceux qui composent avec une alimentation électrique irrégulière.
Des ingénieurs ougandais ont mis au point Microfuse, un dispositif destiné à rendre l’informatique et les ordinateurs accessibles à tous les Africains, notamment ceux qui composent avec une alimentation électrique irrégulière.
Ce mécanisme est actuellement testé dans une école de la banlieue de Kampala.
Il s’agit d’une petite révolution pour l’établissement. Les ordinateurs bâtons se révèlent bien moins onéreux que les ordinateurs traditionnels et consomment aussi beaucoup moins d’énergie. Cette belle alternative profite à une très grande partie du personnel.
« Dans une école maternelle comme la nôtre, nous n’embauchons pas des personnes qui ont de très bonnes connaissances et aptitudes en informatique, nous recrutons des éléments qui veulent travailler et se servir de l’informatique, mais qui n’ont pas toujours accès à cette technologie. Ainsi, le dispositif Microfuse par exemple permet au personnel, des enseignants au trésorier, en passant par moi-même, le directeur, d’utiliser un ordinateur. Cela a été très facile pour nous tous », explique Jeff Ssembiro, directeur de l’école primaire Jolly Tots.
La frustration de nombreuses personnes face au manque d’électricité entraînant une impossibilité d’utilisation des ordinateurs a été le déclencheur pour Ivan, le créateur du dispositif.
« En tant qu’ingénieur, je me suis dit que si moi, qui suis issu d’une famille de classe moyenne, je rencontrais de réels problèmes pour acquérir un ordinateur – dont j’ai besoin à l’Universités où l’ on nous demande de rédiger des rapports ou encore de faire des recherches et de réaliser des travaux – qu’en était-il alors pour une étudiant issu d’une famille à faible revenu ? », raconte Ivan Karugaba.
Cet ordinateur portable, fabriqué avec des matériaux locaux, coûte 70 dollars et peut fonctionner dans des zones très reculées du continent grâce à l’énergie solaire.
Le marché de l’informatique en Ouganda est dans l’expectative. Selon le Bureau national des statistiques, seuls 2 % des Ougandais ont pour l’heure accès à un ordinateur. Ivan et son équipe espèrent sortir 10 000 appareils au mois d’octobre prochain, mais ils veulent aussi aller plus loin et visent la zone de libre-échange continentale africaine afin de mettre toutes les chances de leur côté en termes de compétitivité.
euronews