Israël souhaite faire venir des ingénieurs marocains dans la high-tech

En juin dernier, dans le cadre de sa visite diplomatique au Maroc, la ministre de l’Intérieur d’Israël, Ayelet Shaked s’était entretenue avec son homologue marocain, Abdelouafi Laftit, et avec le ministre des Affaires étrangères de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Nasser Bourita.

Lors de sa rencontre avec Abdelouafi Laftit, il avait été question de la coopération économique, et l’accent avait été mis sur le dessalement de l’eau ainsi que de la coopération sur les questions médicales. Mais pas que ! La ministre israélienne avait exprimé sa demande de coopération sur la question du recrutement de travailleurs étrangers en Israël pour les secteurs de la construction et des soins infirmiers dans le cadre d’accords bilatéraux.

Elle a également proposé que les ingénieurs marocains soient intégrés dans l’industrie de haute technologie en Israël. Réaffirmant le soutien d’Israël à la souveraineté du Maroc, Ayelet Shaked avait aussi indiqué que des discussions étaient en cours avec les responsables marocains pour faire venir en premier des travailleurs du Maroc dans les secteurs de la construction et des soins infirmiers et ce, dans les plus brefs délais.

Il n’y avait pas à dire, le Maroc et Israël vont de plus en plus de l’avant dans le processus de la rétablissement de leurs relztions. Cette visite venait à point nommé un peu comme pour confirmer le satisfecit de la conférence « Marocco-Israel: Connect to innovate » un mois auparavant où des entrepreneurs ainsi que des investisseurs de l’industrie high-tech d’Israël et du Royaume avaient participé à une conférence unique en son genre à Casablanca.

L’objectif officiel de la conférence était la « promotion de la collaboration entre les industries des deux pays » et il avait été dit à propos que « l’industrie marocaine de haute technologie affichait une croissance impressionnante ». Effectivement, la scène marocaine des start-up montre des signes prometteurs de développement et de croissance quoiqu’elles soient encore quelque peu en retard par rapport à quelques-uns de leurs homologues africaines pour attirer plus l’attention des investisseurs.

Cela étant, à l’issue de la conférence, ce sont 13 protocoles d’accord au total entre des entreprises et des agences gouvernementales qui ont été signés promettant ainsi d’examiner toutes les possibilités dans différents secteurs -notamment dans les technologies agricoles et de l’eau, dans la logistique et dans « le capital humain ». L’idée développée était de permettre de s’attaquer à la pénurie de talents technologiques en Israël en faisant appel à des ingénieurs et à des développeurs marocains. La ministre marocaine de la Transformation numérique, Ghita Mezzour, avait estimé à l’occasion que le Royaume pourrait profiter de toute l’expertise d’Israël dans le développement de son propre écosystème de start-ups.

« Nous avons tant à apprendre d’Israël. Nous avons énormément de jeunes formés dans les technologies de l’information et nous avons beaucoup à offrir. Nous sommes également l’une des principales destinations d’externalisation dans le domaine des technologies de l’information en Afrique et nous pourrions devenir pour Israël un pôle en matière de recherche et de développement », avait-elle déclaré.

Ryad Mezzour, ministre marocain du Commerce et de l’Industrie, avait quant à lui, emboîté le pas à sa collègue pour faire valoir le même point de vue, affirmant que le Maroc avait « l’opportunité formidable d’apprendre la route à suivre auprès de l’un des pays les plus innovateurs dans le monde ».

hespress

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