Au Bénin, un tournant dans la vie du Parti du renouveau démocratique né après la conférence nationale de 1990. Le PRD de Me Adrien Houngbédji, ancien président de l’Assemblée nationale et ancien Premier ministre, a fusionné avec l’Union progressiste, la plus grande formation politique de la majorité présidentielle. Ce scénario est inattendu tellement les fondateurs tenaient à l’existence du parti. C’est une page qui se tourne pour le PRD et son leader.
Le PRD s’est marié avec l’Union progressiste de Patrice Talon pour donner naissance à l’Union progressiste, le Renouveau. L’accord a été rendu public, dimanche 21 août, à Porto-Novo où le défunt PRD est maître depuis trente ans.
Un « partisan des grands ensembles »
Même si le PRD est un parti de la mouvance présidentielle, sa décision de fusionner surprend surtout que son président a toujours préféré les alliances de circonstances. Il s’est toujours opposé à la fusion. « J’ai été un partisan des grands ensembles » se défend Me Adrien Houngbédji aujourd’hui. L’accord maintient l’arc en ciel sur le logo commun, et retient Porto Novo comme siège.
A la tête des organes dirigeants provisoires, le président du nouveau parti n’est pas Me Adrien Houngbédji, mais plutôt Joseph Djogbenou, ancien président de la Cour constitutionnelle et fidèle des fidèles de Talon. L’objectif est de gagner ensemble a expliqué Adrien Houngbédji, 80 ans.
Législatives en 2023
Des législatives sont prévues le 8 janvier, les réformes exigent désormais un score national de 10% pour enlever un siège municipal ou parlementaire ; seul, le PRD n’y était pas arrivé la dernière fois.
rfi