Le 29 juillet 1981, Diana Spencer et le prince Charles se mariaient à la cathédrale Saint-Paul de Londres. Mais avant de pouvoir s’unir au père de ses enfants, la princesse de Galles a dû subir un examen pour le moins dégradant…
L’archaïsme, de tout temps. Ce 31 août 2022 signera les 25 ans de la disparition de Diana Spencer. Pour l’occasion, l’écrivaine Lou Sentine s’est penchée sur mythe de la princesse de Galles dans Lady Diana, une tragédie moderne, paru le 19 août dernier chez Casa Éditions. Décortiquant la trop courte vie de la Britannique, l’auteure revient sur un épisode marquant précédant son mariage avec le prince Charles. Officiellement fiancée à l’aîné d’Elizabeth II, Diana est la plus heureuse mais doit encore prouver une dernière chose pour que cette union ait lieu : sa virginité. Si Lady Fermoy, la grand-mère de Diana, assure à la reine le “passé sans tache” de la jeune femme, et que son oncle, Lord Fermoy, déclare dans la presse qu’elle n’a “jamais eu d’amant”, cela ne suffit pas à convaincre définitivement la famille royale.
Alors, comme du temps de la reine Victoria, connue pour sa rigueur morale, Diana, à peine 20 ans, devra “se prêter à un examen humiliant et anachronique en occident dans cette fin de XXe siècle”, détaille Lou Sentine dans sa biographie. Cette vérification avait un seul but, évident : s’assurer de la légitimité des futurs enfants du couple princier. Mais comme le rappelle Noël Cox, prêtre anglican et professeur de droit à l’université de Aberystwyth, au Pays de Galles, cette pratique n’a jamais véritablement été obligatoire. “Il n’y a aucune règle stipulant qu’une mariée royale se doit d’être vierge, et il n’y en a jamais eu”, révèle-t-il dans le livre. “Cela pourrait poser problème si l’héritier du trône choisissait une personne renommée pour sa promiscuité (…) mais il le pourrait s’il le voulait”, insiste-t-il.
L’examen de virginité : une excuse pour écarter Edward VIII de la Couronne ?
Lou Sentine expose également une autre raison potentielle à cet acte archaïque. Les experts royaux seraient en effet nombreux à s’accorder sur le fait que ce passage obligé pour les femmes souhaitant entrer dans la famille royale, aurait été une excuse solide pour contraindre Edward VIII à abdiquer, en 1936. Marié à Wallis Simpson, une Américaine divorcée à la réputation sulfureuse, le duc de Windsor était surtout proche du régime nazi – ce qui serait la véritable raison de son écartement de la Couronne.
Comme le pointe l’écrivaine, la Reine Mère aurait tout de même souhaité conserver ce rite de passage pour éviter qu’un scandale de ce genre ne se reproduise. Depuis, les temps ont heureusement changé. C’est ainsi que le 19 mai 2018, Meghan Markle, une actrice américaine et divorcée, est entrée dans la famille royale britannique au côté du prince Harry.
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