Sahara : Albares répond aux premières déclarations de Borrell

C’est avec diplomatie que le ministre espagnol des Affaires étrangères a pris ses distances avec les premières déclarations, du mardi 23 août, de Josep Borrell, sur la question du Sahara occidental. «La position de l’Espagne sur ce dossier a été exprimée dans la Déclaration conjointe hispano-marocaine du 7 avril. C’est une Déclaration publique et parfaitement connue de tout le monde», a rappelé José Manuel Albares, dans une interview accordée à la Radio Cadena Ser.

Le chef de la diplomatie a botté en touche une question portant sur un éventuel soutien de son gouvernement à l’organisation d’un référendum d’autodétermination au Sahara, comme a souligné le Haut représentant de l’UE pour les affaires étrangères et la politique. «Le gouvernement espagnol défend aussi la même position», a-t-il avancé deux jours plus tôt.

«Mais depuis, Josep Borrel a clarifié ses propos et a expliqué ce qu’il voulait dire», a précisé Albares. Le ministre espagnol des Affaires étrangères a affirmé, avec diplomatie et sans enfoncer davantage son compatriote, que l’UE et l’Espagne sont pour «une solution politique mutuellement acceptable dans le cadre des résolutions du conseil de sécurité».

Hier, Borrell a fait l’impasse sur le règlement de la question du Sahara par la «consultation du peuple sahraoui» pour déclarer que l’UE défend «une solution consensuelle entre les parties, d’un commun accord, obtenue dans le cadre des résolutions des Nations unies». «Quant à la méthode et la procédure en vue de parvenir au règlement de ce conflit, nous n’exprimons pas de préférence, car ce sont les parties qui doivent décider comment le faire», a-t-il ajouté.

Dans la Déclaration conjointe maroco-espagnole du 7 avril, publiée au terme du sommet tenu le même jour à Rabat entre le roi Mohammed VI et Pedro Sanchez, l’Espagne a reconnu «l’importance de la question du Sahara pour le Maroc ainsi que les efforts sérieux et crédibles du Maroc dans le cadre des Nations unies pour trouver une solution mutuellement acceptable». L’Espagne a également considéré «l’initiative marocaine d’autonomie, présentée en 2007, comme la base la plus sérieuse, réaliste et crédible pour la résolution de ce différend».

YABI

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