Les mutations du monde du travail se font plus amples et plus visibles depuis la crise sanitaire et le chambardement imposé par l’explosion du télétravail. Après la « Great Resignation » (« grande démission »), voici venir le phénomème du « Quiet Quitting » (« démission silencieuse ») !
Faire ce pour quoi on est payé, mais ni plus ni moins : cela peut paraitre complètement normal, mais la pratique est de plus en plus tendance sur les réseaux sociaux ! Baptisé « Quiet Quitting » ou « démission silencieuse », ce phénomène récent est né aux États-Unis sur TikTok et se diffuse comme une traînée de poudre auprès des salariés partout dans le monde.
Le contrat de travail, rien de plus
Pas question de passer sa journée au bureau sans rien faire ni à chercher à se faire licencier. Bien au contraire, la « démission silencieuse » consiste à remplir les tâches prévues sur le contrat de travail, mais sans faire preuve de zèle. Il n’est par exemple pas question d’accepter des heures supplémentaires, ou encore de répondre aux e-mails pendant les week-ends ou durant les vacances.
Le « Quiet Quitting » n’est donc pas un acte de rébellion vis à vis du monde du travail, contrairement à la « grande démission ». Le phénomème témoigne plutôt de la volonté des salariés de trouver un meilleur équilibre entre vie professionnelle et vie privée, en s’éloignant de la pression des entreprises à « s’engager » à fond dans le travail.
Les employeurs veulent recruter des personnes qui soient fermement engagées dans leurs tâches, quitte à déborder sur leurs fonctions ou à en faire trop. Les employés désireux de se lancer dans la « démission silencieuse » ne souhaitent pas quitter leur travail. Ils cherchent d’abord et avant tout à le remettre à sa juste place : pour eux, la « valeur travail » n’est pas l’alpha et l’omega de la vie.
Cette tendance va-t-elle tenir, à l’heure où ceux qui avaient prêché la « grande démission » commencent à la remettre en cause ?
Ouest-France