Onde de choc au Royaume-Uni et à travers le monde entier. La reine Elizabeth II est décédée ce jeudi 8 septembre, à l’âge de 96 ans, a annoncé Buckingham Palace. Montée sur le trône à 25 ans en février 1952 à la mort de son père, le roi George VI, elle régnait depuis 70 ans sur les pays du Commonwealth. C’est le plus long règne d’un monarque britannique depuis celui de la reine Victoria, morte en 1901 après plus de 63 ans dans sa fonction. Elle avait célébré son jubilé de platine en juin dernier. Son fils Charles, premier dans l’ordre de succession, devrait prendre sa suite.
Elizabeth II a connu près d’une quinzaine de Premiers ministres, vu le Royaume-Uni entrer dans l’Union européenne puis en sortir, et affronté de nombreuses épreuves sur le plan personnel, comme le séisme de la mort de Diana, sa belle-fille, en 1997, ou plus récemment les critiques de son petit-fils Harry et sa compagne Meghan Markle envers la famille royale. En avril 2021, elle a dû faire face à la disparition de son mari, le prince Philip, à qui elle était mariée depuis 73 ans.
« On a l’âge que l’on ressent »
Malgré les polémiques, la reine jouissait au Royaume-Uni d’une popularité à toute épreuve. Connue dans le monde entier pour ses célèbres tenues colorées assorties, ne sortant jamais sans son chapeau et son sac, elle savait aussi s’amuser à sa façon ? et malgré le protocole ? avec des petites blagues glissées lors de ses visites officielles.
À la mi-octobre 2021, après être apparue avec une canne, Elizabeth II avait été mise au repos forcé pour quelques jours par ses médecins, qui lui ont par ailleurs conseillé d’arrêter son verre quotidien de Dry Martini, qu’elle avait l’habitude de savourer avant le dîner. Elle avait même passé une nuit à l’hôpital du mercredi 20 au jeudi 21 octobre pour des examens, mais Buckingham se voulait rassurant. Désignée « personne âgée de l’année » par un magazine quelques jours plus tôt, la reine avait poliment décliné le prix, assurant qu’« on a l’âge que l’on ressent ».
Ces derniers mois, son état de santé s’était de nouveau dégradé. Présente à son jubilé, elle avait toutefois limité ses apparitions publiques pour se préserver. Elle s’était installée dans sa résidence de Balmoral, loin du tumulte du palais de Buckingham à Londres. Jeudi 8 septembre, le palais annonçait que les médecins d’Elizabeth II étaient « préoccupés » par son état de santé.
lepoint