Sommé en cette fin de saison estivale d’ouvrir 79 lignes supplémentaires vers la France, le pavillon algérien compte sur l’Afrique pour remplir ses nouveaux vols.
Air Algerie assurera désormais plusieurs liaisons entre des villes françaises et africaines, via Alger. © XinHua/REA
Le 7 septembre, Air Algérie a lancé une vaste campagne de promotion pour des vols reliant – via Alger – les villes françaises de Lyon, Marseille, Toulouse, Paris et Nice à Abidjan, Bamako, Dakar, Niamey, Nouakchott ou encore Ouagadougou. Des vols annoncés « à partir de 449 euros » (pour un aller-retour Toulouse-Dakar par exemple).
Une campagne qui suit de près l’annonce de l’augmentation du nombre de vols entre l’Algérie et la France, avec 79 nouvelles fréquences hebdomadaires (auxquelles s’ajoutent 3 fréquences dévolues à son compatriote Tassili Airlines), faite par le ministère algérien des Transports au sortir du conseil des ministres du 28 août.
Étrange timing
« Ces nouveaux vols commencent à apparaître sur nos programmes et seront pleinement opérationnels d’ici début octobre », explique à Jeune Afrique Amine Andaloussi, le porte-parole d’Air Algérie.
Si cette hausse du volume de vols décidée par le gouvernement est lourde de sens d’un point de vue politique – elle intervient au lendemain de la visite d’Emmanuel Macron en Algérie –, son timing soulève un peu plus de questions côté économique. En effet, la saison estivale se terminant, la plupart des compagnies aériennes ont au contraire tendance à réduire la voilure.
« C’est pour cela que nous nous tournons vers l’Afrique, il y a là un marché à exploiter », répond Amine Andaloussi, qui rappelle que « le repositionnement de la compagnie vers l’Afrique est une exigence forte du chef de l’État ».
Sixième liberté de l’air
C’est d’ailleurs « pour l’ouverture de nouvelles lignes, notamment vers des pays africains et asiatiques », qu’Abdelmadjid Tebboune avait donné le 8 mai dernier son feu vert à l’acquisition de 15 nouveaux avions par la compagnie nationale, un projet « qui avance » mais dont Amine Andaloussi se refuse pour l’instant à en dévoiler le moindre détail.
« Positionner Alger comme un hub pour l’Afrique fait sens géographiquement », martèle le porte-parole d’Air Algérie, qui précise que le fait de se positionner en tant que hub constitue ce que l’on appelle la sixième liberté de l’air. « C’est un droit pour tous les pays affiliés à l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI.) »
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