Les États-Unis se préparent à une nouvelle journée du souvenir, ce dimanche 11 septembre, 21 ans après les attentats les plus meurtriers de leur Histoire, qui avaient eu pour cibles les tours jumelles du World Trade Center, à New York, et le Pentagone, à Washington. Au cours des deux décennies qui ont suivi, Washington a mené de nombreuses opérations antiterroristes à des échelles différentes. Mais force est de constater que le terrorisme demeure une menace planétaire…
À ce jour, il n’existe aucun rapport international indépendant qui permettrait de se faire une idée précise des dégâts matériels et des pertes humaines occasionnées par le terrorisme depuis ce fameux 11 septembre 2001. De même, il n’existe aucune statistique précise sur le nombre total d’opérations antiterroristes nationales et internationales lancées au cours de ces 21 dernières années. Ce qui est sûr, en revanche, c’est que la menace terroriste reste omniprésente à l’échelle mondiale…
Un défi omniprésent…
L’Afghanistan a été la première cible de la campagne mondiale de lutte contre le terrorisme lancée par les États-Unis après les attentats du 11 septembre. Le 7 octobre 2001, moins d’un mois après, les Américains y lançaient une vaste offensive appelée « Liberté immuable ». Ils allaient rester sur place, pendant vingt ans, jusqu’en août 2021, date de leur retrait et de sa conséquence inéluctable : le retour au pouvoir des Talibans… Mais force est de reconnaître que dans l’intervalle, les groupes terroristes n’auront jamais cessé le combat, loin s’en faut, et que ces vingt années n’auront pas vraiment été un intermède pacifique pour les Afghans.
Encore tout récemment, deux employés de l’ambassade de Russie, à Kaboul, et quatre Afghans ont été tués. C’était le 5 septembre dernier, dans un attentat suicide revendiqué par le groupe État islamique (EI), qui restera comme la première attaque contre une représentation diplomatique depuis le retour au pouvoir des Talibans…
L’État islamique renforce également sa présence et ses activités dans des dizaines d’autres pays à travers le monde, notamment en Syrie, en Irak, en Égypte et en Libye. En 2014, les djihadistes s’étaient d’ailleurs emparés d’un tiers du territoire irakien, ainsi que de vastes territoires en Syrie et en Lybie.
Le réseau terroriste Al-Qaïda n’est pas en reste. Il continue de sévir dans de nombreuses régions du monde, même si ses principaux dirigeants historiques ont été éliminés, comme l’a été Oussama Ben Laden en 2011 et plus récemment Ayman Al-Zawahiri.
Dans le discours qu’il a prononcé le 21 août dernier, à l’occasion de la Journée internationale du souvenir en hommage aux victimes du terrorisme, Vladimir Voronkov, secrétaire général adjoint du bureau de lutte contre le terrorisme des Nations Unies, a signalé que les organisations terroristes exploitaient Internet pour diffuser leur propagande.
… qui appelle à un effort de coopération
Les différents rapports des Nations Unies montrent tous que ce sont des civils innocents qui sont pris pour cibles, ce qui rend les actes terroristes d’autant plus révoltants.
Dans le message qu’il a publié à l’occasion de la Journée internationale du souvenir en hommage aux victimes du terrorisme, le secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, a appelé la communauté internationale à faire de la mémoire un outil de la lutte antiterroriste, à faire front pour prévenir les attaques et à donner davantage la parole aux rescapés. Sur ce dernier point, il a estimé qu’il était nécessaire que les États offrent une véritable protection juridique, médicale et socio-psychologique.
La lutte contre le terrorisme demeure un combat de longue haleine, complexe et difficile. Ce combat passe par une coopération accrue entre États et par le respect des différences, différences ethniques, religieuses, culturelles ou idéologiques, cela s’entend…
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