Près de 50 militaires arméniens ont été tués dans les combats, les plus meurtriers depuis la guerre de 2020, selon les autorités d’Erevan qui dénoncent une « agression » de Bakou. L’Azerbaïdjan, de son côté, a affirmé dans la journée avoir « rempli tous ses objectifs » à la frontière avec l’Arménie.
Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken a appelé les dirigeants d’Azerbaïdjan et d’Arménie pour les exhorter à parvenir à un règlement pacifique de la crise. Les Etats-Unis se sont dit « extrêmement inquiets », et demandent une cessation immédiate des combats.
La Turquie, alliée de l’Azerbaïdjan, a de son côté appelé l’Arménie à « cesser ses provocations ».
Les relations entre Erevan et Bakou, historiquement compliquées, continuent d’être empoisonnées par leur différend au sujet du Nagorny Karabakh, enclave majoritairement peuplée d’Arméniens ayant fait sécession de l’Azerbaïdjan avec le soutien de l’Arménie.
Après une première guerre qui a fait plus de 30.000 morts au début des années 1990, l’Arménie et l’Azerbaïdjan se sont affrontés à nouveau à l’automne 2020 pour le contrôle de cette région montagneuse.
Dans le cadre d’un accord de cessez-le-feu alors négocié par Moscou, qui a déployé des soldats de maintien de la paix au Nagorny Karabakh, Erevan a cédé d’importants territoires à l’Azerbaïdjan. Cette issue a été vécue comme une humiliation en Arménie.
Pour Gaïdz Minassian, politologue, spécialiste de l’Arménie, les derniers affrontements étaient prévisibles. Il revient sur le contexte de ce conflit, les positions des acteurs et les possibilités de sorties de crise. Ecoutez son interview en cliquant sur l’image ci-dessus.
DW