Quelque 26 cas de dengue autochtone ont été signalés en France métropolitaine depuis le début d’année, un niveau supérieur aux années précédentes, ont annoncé le 14 septembre 2022 les autorités sanitaires, insistant sur la nécessité de se prémunir des piqûres de moustique. Ils ont été recensés dans les régions Provence-Alpes-Côte d’Azur et Occitanie.
Ces cas de dengue « autochtone » sont survenus chez des personnes n’ayant pas voyagé en zone habituelle de circulation du virus, en outre-mer ou à l’étranger, dans les 15 jours précédant l’apparition des symptômes. Leur niveau est supérieur à celui observé les années précédentes. Depuis 2010, l’agence Santé publique France n’enregistrait à peine plus qu’une dizaine de cas autochtones dans ses bilans annuels les plus lourds.
La dengue, une maladie infectieuse qui se transmet par l’intermédiaire de la piqûre d’un moustique tigre infecté
La dengue est une maladie infectieuse qui se transmet de personne à personne par l’intermédiaire de la piqûre d’un moustique tigre infecté. Le virus circule régulièrement dans les départements français des Antilles, ainsi que dans les îles françaises du Pacifique et de l’Océan Indien. En métropole, le moustique Aedes albopictus ou moustique tigre, vecteur potentiel de la dengue est à ce jour implanté durablement dans 67 départements, rappelle la DGS.
En 2020, les autorités sanitaires avaient recensé 14 cas de dengue autochtone et en 2021, deux cas. Les symptômes sont le plus souvent de type grippal (fièvre, maux de tête, courbatures) et se manifestent dans les 3 à 14 jours après la piqure par le moustique. Le plus souvent bénigne, la dengue peut toutefois se compliquer de formes hémorragiques.
« La prévention des piqûres et la lutte contre la prolifération des moustiques sont essentielles pour limiter la survenue de foyers épidémiques ».
Le traitement est symptomatique, notamment de la douleur et de la fièvre. « La prévention des piqûres et la lutte contre la prolifération des moustiques sont essentielles pour limiter la survenue de foyers épidémiques », insiste le ministère de la Santé. Il rappelle notamment l’importance de ranger à l’abri de la pluie tout ce qui peut contenir de l’eau, de porter des vêtements couvrants et amples, d’utiliser un répulsif cutané, ou encore, si nécessaire, des grillages-moustiquaires sur les ouvertures (portes et fenêtres).
Il redit aussi la nécessité de consulter immédiatement son médecin traitant en présence de symptômes évocateurs (forte fièvre d’apparition brutale, douleurs musculaires ou articulaires, douleurs oculaires, fatigue, maux de tête), en particulier si un diagnostic de Covid a été écarté et s’ils apparaissent dans les quinze jours qui suivent le retour d’un voyage en zone tropicale. En parallèle, des opérations de démoustication sont mises en place par les Autorités régionales de santé dès le signalement d’un cas importé ou d’un cas autochtone, assure-t-il.
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