Ce vendredi 16 septembre, France 3 retrace la carrière de Jane Birkin dans un documentaire inédit. Si elle doit ses plus grands succès à Serge Gainsbourg, la chanteuse a révélé que ce dernier pouvait se montrer très exigeant à son égard lors des sessions d’enregistrement.
Un couple mythique. Durant douze ans, Jane Birkin et Serge Gainsbourg ont vécu une relation passionnelle et artistique. Après leur rencontre sur le tournage du film Slogan, en 1969, la jeune anglaise est rapidement devenue la muse du chanteur. Le compositeur a donc utilisé toute l’étendue de son talent pour lui écrire ses plus grands succès, dont Je t’aime… moi non plus et Di doo dah. Et parmi tous ces titres, Ex-fan des sixties a été l’objet de quelques tensions entre les deux artistes lors de son enregistrement, comme le révèle le documentaire Jane Birkin et nous, diffusé ce vendredi 16 septembre sur France 3. « J’arrivais à faire tout le refrain et je partais toute de suite avec la note. Serge devenait dingue parce que je n’étais pas capable de faire des prouesses parfois compliquées dans les chants, dans les contre-chants, etc… », se souvient la chanteuse de 73 ans. Et d’ajouter : « Il ne comprenait pas comment je pouvais être aussi bête et aussi dépourvue de rythme. »
Agacé, Serge Gainsbourg a très vite perdu patience dans le studio et n’a pas tardé à le faire comprendre à Jane Birkin. « Je n’y arrivais pas. Donc, il me tapait avec une règle, il me hurlait dessus », se remémore la mère de Charlotte Gainsbourg. Voyant l’enregistrement prendre une étonnante tournure, le régisseur a très vite volé au secours de Jane Birkin. « Il a hurlé ‘Stop, stop’, comme j’étais en larmes. », raconte-t-elle avec un léger rire. Afin d’apaiser les tensions, ce dernier leur a alors proposé de repousser l’enregistrement en septembre. Une pause qui a su porter ses fruits. Une fois enregistré, ce titre a permis à Jane Birkin de renouer avec le hit parade en 1978.
Jane Birkin : ce dernier cadeau offert par Serge Gainsbourg avant sa mort
S’ils ne vivaient plus sous le même toit, au 5 bis rue de Verneuil, les deux artistes avaient conservé leur complicité et leur passion pour la musique intacte. En 1990, malgré la fatigue et « l’ablation de deux tiers du foie », Gainsbarre avait absolument tenu à écrire un album pour son ex-compagne. « Février 1990. Jane Birkin et Serge Gainsbourg se retrouvent en studio pour graver dans la cire un dernier album, dont l’accouchement se fait dans la douleur », avait révélé Frédéric Quinonero dans son livre Jane Birkin – La vie ne vaut d’être vécue sans amour paru en 2017. Obstiné, l’interprète de La Javanaise ne souhaitait pas renoncer à ce projet artistique. « Pourquoi s’obstiner à faire un album ? Mais Gainsbourg tient beaucoup à ce disque, c’est son cadeau d’adieu », a confié l’auteur. Et d’ajouter : « Son ultime déclaration sans espoir de retour d’un amour sans feinte ».
GALA