La présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet juge qu’une dissolution de l’Assemblée, envisagée par Emmanuel Macron en cas de censure du gouvernement, serait « un échec collectif ».
Une dissolution de l’Assemblée, envisagée par Emmanuel Macron en cas de censure du gouvernement, serait un « échec collectif », a fait valoir lundi 3 octobre 2022 la présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet.
« Il est libre de le faire »
« La dissolution, c’est un outil qui est à la main du président de la République, élu par les Français au suffrage universel. Moi, je considérerais finalement, si cet outil était utilisé – et il est libre de le faire – que ce serait notre échec collectif », a déclaré Yaël Braun-Pivet sur RMC et BFMTV.
Lors d’un dîner mercredi à l’Élysée avec les responsables de la majorité, mais sans la présidente de l’Assemblée, en déplacement en Ukraine, M. Macron a fait savoir qu’il envisageait de dissoudre si son gouvernement était renversé.
« Les Français ont voulu une Assemblée nationale qui soit diverse, qui les représente dans la complétude de leurs opinions politiques. Nous n’avons pas de majorité et c’est ce que les Français ont voulu, pour que nous dialoguions plus, pour que nous concertions plus », a déclaré lundi Yaël Braun-Pivet.
« Ce serait notre échec »
« Et donc si nous n’arrivons pas à ce dialogue-là, à cette concertation, à produire des réformes dans leur intérêt, alors oui, ce serait notre échec, ce serait un échec collectif, de tous ceux qui aujourd’hui siègent à l’Assemblée et qui ont été élus pour faire », a-t-elle ajouté.
Yaël Braun-Pivet, comme le président du MoDem François Bayrou, avait fait connaître son opposition à une réforme des retraites rapide via un amendement au Budget de la Sécurite sociale. L’exécutif a finalement décidé de temporiser et de lancer un nouveau cycle de concertation.
Avec Emmanuel Macron, « bien sûr que nous nous parlons. Nous devons nous parler. J’appartiens à sa majorité », a répondu la députée Renaissance des Yvelines, élue au perchoir notamment face à Roland Lescure, devenu ministre délégué à l’Industrie.
« Je suis rentrée en politique pour Emmanuel Macron parce que je croyais et je crois encore au dépassement des clivages, à la société civile en politique, c’est la source de mon engagement politique », « de façon indéfectible » au côté du chef de l’État, a-t-elle insisté.
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