Près de 40.000 avions ont effectué des vols au départ ou à destination du Royaume-Uni avec moins de 10% de passagers, dont plus de 5.000 voyages à vide, depuis 2019.Selon les données de l’Autorité britannique de l’aviation civile (CAA), près de 40.000 avions ont effectué des vols au départ ou à destination du Royaume-Uni avec moins de 10% de passagers, dont plus de 5.000 voyages à vide, depuis 2019.
Une moyenne de 130 vols complètement vides par mois sur la période. D’après les données de l’Autorité britannique de l’aviation civile (CAA) publiées ce mercredi 28 septembre, près de 40.000 avions ont effectué des vols au départ ou à destination du Royaume-Uni avec moins de 10% de passagers, dont plus de 5.000 voyages à vide, depuis 2019.
Ces données ont d’abord provoqué un scandale au sein des militants écologistes locaux, avant de s’étendre au monde de l’aéronautique et de faire réagir le gouvernement britannique. Malgré les efforts faits par le milieu aéronautique pour rendre le secteur plus respectueux de l’environnement, ces données viennent écorner un peu plus son image de pollueur majeur, notamment au sujet des émissions de carbone.
LA PISTE D’UNE TAXATION DU KÉROSÈNE MISE EN AVANT
Du côté des défenseurs de l’environnement, cette nouvelle affaire a illustré la nécessité d’agir à grande échelle pour limiter la pollution sur le globe. «Après un été de chaleur record qui a fait fondre les pistes, ce gaspillage insensé de carbone par les compagnies aériennes va à l’encontre de ceux qui ressentent de plein fouet le réchauffement de notre monde. Pour mettre fin à cela pour de bon, il est temps de commencer à taxer le kérosène pour décourager les émissions inutiles», a assuré Alethea Warrington, membre de l’association caritative pour le climat Possible, pour The Guardian.
Interrogé par le journal britannique, un porte-parole d’Airlines UK, a néanmoins tenu à minimiser l’impact de ces chiffres : «des millions de vols sont arrivés et sont partis du Royaume-Uni entre 2019 et 2022, avec seulement une infime fraction opérant sans ou avec peu de passagers et pour diverses raisons opérationnelles motivées par la pandémie».
Or, la justification du Covid-19 employée par ce dernier est erronée car le nombre de vols vides est resté à un niveau similaire avant, pendant et après les restrictions de voyage pandémiques selon les données de la CAA. Pour illustrer ce propos, lors d’un trimestre hors de la pandémie, 663 avions ont fait le trajet entre Heathrow et les Etats-Unis, dans un sens comme dans l’autre, quasiment vides.
En réaction à cette polémique naissante, le gouvernement britannique a qualifié les vols fantômes comme «préjudiciables à l’environnement». Un porte-parole du ministère des Transports a même déclaré qu’il travaillerait avec la CAA pour surveiller l’occupation des avions et rechercher une plus grande transparence sur la question des vols fantômes.
CNEWS