Aux États-Unis, la star des réseaux sociaux Kim Kardashian vient d’écoper d’une amende record pour avoir fait la promotion des cryptomonnaies. Une décision qui relance le débat entre crypto et influence.
C’est une sanction record qui a été prononcée contre la star des réseaux sociaux Kim Kardashian. Pour avoir fait la promotion d’une cryptomonnaie sur son compte Instagram (331 millions d’abonnés) sans préciser qu’il s’agissait d’une publication sponsorisée à auteur de 250 000 dollars, la jeune femme a écopé d’une amende de 1,26 million de dollars, a annoncé lundi le gendarme de Wall Street, la SEC.
Les influenceurs dans le viseur des régulateurs crypto
La décision est sans précédent. Depuis déjà plusieurs années, les placements de produits frauduleux ou illégaux sont régulièrement pointés du doigt par les régulateurs. En ligne de mire, les influenceurs et les influenceuses, qui jouent sur l’ambiguïté pour promouvoir des services règlementés comme de la chirurgie ou — en l’occurrence — des placements financiers.
Il y a quelques années, c’est l’ancienne candidate de télé-réalité Nabilla Benattia qui avait été épinglée par la DGCCRF pour “pratiques commerciales trompeuses sur les réseaux sociaux“. En 2018, la jeune femme avait présenté le bitcoin comme une valeur sûre, en arguant notamment que les internautes n’avaient “rien à perdre” à investir dans les cryptomonnaies. Elle avait finalement été condamnée à payer 20 000€ d’amende, une somme dérisoire en comparaison de celle prononcée contre Kim Kardashian.
La France à la traîne
Face à la recrudescence des arnaques sur les réseaux sociaux, l’administration française a bien du mal à suivre la cadence. Qu’il s’agisse de cryptomonnaie ou de dropshipping, les sujets sont nombreux et sensibles pour les consommateurs, qui se retrouvent souvent floués par le manque de règlementation autour de ces nouvelles pratiques. Malgré quelques efforts pour prouver sa bonne volonté, la France peine à prendre le problème au sérieux.
Dernière tentative en date : la mise en place d’un CIR, ou Certificat de l’influence responsable. Basé sur une étude conduite par l’ARPP en 2020, il certifie l’honnêteté d’un influenceur… à l’issue d’un questionnaire de 15 minutes pour lequel il faut enregistrer au moins 75% de bonnes réponses. Rappelons toutefois que le questionnaire n’a aucune valeur officielle, et qu’il est juste proposé à titre informatif.
Les Echos