Lycéen handicapé roué de coups dans l’Oise : cinq mineurs interpellés et placés en garde à vue

Les cinq mineurs sont soupçonnés d’avoir pris part à l’agression du jeune homme de 16 ans, en situation de handicap, lundi, à proximité du lycée professionnel Donation-Robert-et-Nelly-de-Rothschild à Saint-Maximin.

Les gendarmes avaient prévenu : avec les vidéos diffusées sur les réseaux sociaux, les auteurs de l’agression allaient être « facilement identifiés ». Ce jeudi, tôt dans la matinée, cinq mineurs ont été interpellés dans l’Oise, à leur domicile, avant d’être placés en garde à vue, indique au « Parisien » le procureur de la République de Senlis.

Ils sont soupçonnés d’avoir pris part à l’agression du jeune homme de 16 ans, en situation de handicap, lundi, à proximité du lycée professionnel Donation-Robert-et-Nelly-de-Rothschild, à Saint-Maximin. Une enquête de flagrance pour violences aggravées avait été ouverte par la brigade de Chantilly alors que la vidéo de l’agression du lycéen était massivement relayée sur Internet. Ce jeudi, le procureur de la République ne précise pas, en revanche, si les cinq mineurs sont tous scolarisés au sein de l’établissement fréquenté par la victime.

Dans sa plainte, Rudy, accompagné de sa mère, avait indiqué aux enquêteurs « avoir subi des violences de la part de plusieurs autres jeunes, à deux reprises, le 3 octobre », a précisé le parquet dans un communiqué. Selon le témoignage de sa mère, ce n’est pas la première fois que Rudy, qui souffre d’un Trouble déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH) ainsi que d’un pied plat valgus, subit de telles agressions de la part d’autres élèves.

« Psychologiquement, c’est très compliqué »
Rudy, qui expliquait mercredi au « Parisien » avoir « peur » de revenir au lycée, doit désormais bénéficier de « l’accompagnement juridique et psychologique » de l’association France Victimes 60, qui a été saisie par le parquet de Senlis.

Contactée ce jeudi midi, la mère de Rudy se félicite de ces premières interpellations et souhaite « l’exclusion définitive de tous ceux qui ont frappé ». « Il faut que l’Éducation nationale joue son rôle et dise Stop, insiste la mère de famille. Pour mon fils, psychologiquement, c’est très compliqué et ça va l’être pour longtemps. »

leparisien

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