Le PS condamne les agressions «homophobes et racistes» à l’égard d’un élu des Mureaux

Le Parti socialiste a condamné jeudi «les insultes à caractère racistes et homophobes» et les «menaces de mort» dont a été victime un élu PS des Mureaux (Yvelines) qui a annoncé fin septembre qu’il démissionnait pour ces raisons.

Le 28 septembre, l’adjoint au maire des Mureaux Boris Venon, 38 ans, a annoncé sa démission et son choix de quitter la ville en plein conseil municipal, évoquant avoir été victime de «onze agressions en deux ans», et d’injures homophobes et racistes.

«Oui, les citoyens d’origine européenne peuvent faire l’objet de racisme. Et c’est un homme dont tout le parcours politique s’inscrit à gauche qui vous le dit», avait déclaré l’élu, racontant s’être entendu dire: «Le blanc quitte ma ville, on est chez nous ici!».

L’adjoint au maire, qui vivait depuis 14 ans au Mureaux et était élu depuis 8 ans, avait souligné dans son intervention qu’aujourd’hui «être blanc, athée, non communautaire et gay, aux Mureaux, ça pose un problème». Son témoignage avait suscité l’émotion d’une partie de la droite.

Le PS, qui dit n’avoir «pas voulu communiquer avant d’avoir l’accord de Boris», réaffirme dans un communiqué son soutien à l’élu, et rappelle «que le racisme et l’homophobie ne sont pas des opinions, mais des délits sanctionnés par la loi».

Le PS déplore «que certains cherchent à instrumentaliser la situation, à la généraliser, à lui donner un caractère systémique. Ce n’est ni digne ni à la hauteur de la décision difficile de notre camarade».

«Face au délitement du lien social, les collectivités doivent conduire des politiques +républicaines et universalistes+,» poursuit le communiqué, qui appelle l’État à «être présent et les accompagner au risque de laisser la situation se dégrader davantage».

Figaro

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