Les discussions autour de la réforme du système de retraites, sujet à l’ordre du jour du dialogue social entre le gouvernement et ses partenaires sociaux, devraient déboucher sur une vision plus claire d’ici mars 2023.
C’est ce qu’a annoncé le ministre de l’Inclusion Economique, de la Petite Entreprise, de l’Emploi et des Compétences, Younes Sekkouri lors du point de presse tenu à l’issue du Conseil de gouvernement, réuni ce jeudi à Rabat.
Après avoir rappelé que le gouvernement a réussi, entre mai et septembre 2022, à honorer tous ses engagements contenus dans l’accord du 30 avril, et cela de l’avis même des syndicats, le ministre a indiqué qu’il s’agit entre autres du congé de paternité, la hausse de la valeur du smig et du smag…
Ces acquis, a estimé Sekkouri, ont pu être réalisés à la faveur d’un nouvelle approche adoptée par le Gouvernement. « L’Exécutif est passé d’une logique de marchandage à une logique de négociation », a-t-il dit.
Restait la revalorisation des pensions de retraite, a souligné le ministre, notant que 60% des retraités se retrouvent effectivement presque sans revenu.
En ce sens, a-t-il poursuivi, la ministre de l’Economie et des Finances, Nadia Fettah Alaoui, a présidé ce mercredi, la première réunion de la commission chargée de la réforme de retraite dont la création s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre des conclusions de l’Accord social et de la Charte Nationale du Dialogue social, conclus, le 30 avril dernier.
Cette rencontre a réuni les syndicats les plus représentatifs (l’Union Marocaine du Travail, l’Union Générale des Travailleurs du Maroc et la Confédération Démocratique du Travail) et des organisations et associations professionnelles des employeurs (la Confédération Générale des Entreprises du Maroc et la Confédération Marocaine de l’Agriculture et du Développement Rural), outre les représentants des départements ministériels concernés, de l’Autorité de Contrôle des Assurances et de la Prévoyance Sociale, de la Caisse Marocaine des Retraites, du Régime Collectif d’Allocation de Retraite et de la Caisse Nationale de Sécurité Sociale.
La création de cette commission, avait relevé la ministre, émane de la volonté du Gouvernement, des syndicats et des associations professionnelles des employeurs de lancer la réforme systémique des régimes de retraite dans un cadre de dialogue ouvert et constructif entre l’ensemble des partenaires, et ce dans l’objectif de mettre en place un système de retraite à deux pôles « public » et « privé », conformément aux recommandations de 2013 de la Commission Nationale chargée de la réforme de retraite.
Los de cette première réunion, a indiqué Sekkouri, un diagnostic a été partagé et discuté, et plusieurs rencontres sont prévues pour discuter les différents aspects de la question (propositions, possibilités pour l’Exécutif…).
Une vision plus claire devrait se dégager d’ici mars 2023, nous avons donc quelques mois pour sortir avec une décision à la hauteur des attentes des différents partenaires, a-t-il conclu.
hespress