Pour des impayés de 1,7 milliard de fcfa, l’Université de Douala reste dans le noir. Cinq facultés, quatre instituts et trois écoles sont concernés.
« Sauf erreur ou omission de notre part, l’examen à date de vos comptes dans nos livres révèle que vous restez nous devoir la somme hors intérêts de retard de 1 760 818 212 FCFA… », avait écrit au recteur de l’Université de Douala, en date du 22 août 2022, l’entreprise Eneo, concessionnaire du service public de l’électricité dans le pays, dans sa « mise en demeure de payer avant suspension de la fourniture en énergie électrique ».
Dans cette répartition des consommations, il ressort que, le Campus 1, où est hébergée l’ESSEC (Ecole supérieure des sciences économiques et commerciales), est le plus gros consommateur avec plus de 694 millions de francs CFA. Elle est suivie par l’Enset (Ecole normale d’enseignement technique), plus de 492 millions de francs CFA. La Faculté de médecine, installée sur le campus PK 17, est le troisième consommateur d’électricité avec plus de 177 millions de francs CFA. L’IUT (Institut universitaire de technologie) arrive au 4e rang avec 127 millions de francs CFA.
Cette mise en demeure remettait au goût du jour le problème des impayés de l’État et de ses démembrements, qui plombe l’équilibre financier du secteur de l’électricité au Cameroun. L’on se souvient que pour oxygéner la trésorerie de la compagnie d’électricité, étreinte par les impayés des administrations publiques, l’État du Cameroun avait dû mettre en œuvre, dès décembre 2021, un plan d’apurement visant à rembourser au total 182 milliards de FCFA de dettes dues à Eneo.
« A partir de 4 ou 5 heures du matin, avec tout ce qu’il y a comme risque d’agression, nous formons de longues files dans les établissements bancaires, partenaires de l’université de Douala, pour verser nos frais de scolarité. La question que nous nous posons est celle de savoir, quelle direction prennent nos frais de scolarité. Alors, j’ai bien peur du retard que nous, qui venons au supérieur pour la première fois, allons accuser, puis que les cours ne seront pas dispensés dans l’obscurité? », déclare une jeune étudiante.
«Je prie l’administration de l’Université de Douala, de bien vouloir résoudre ce problème, qui commence déjà à perdurer, et lequel sans doute, risquera de plomber les activités dans son entièreté », conclut-elle.
Créée par le décret présidentiel n° 93/030 du 19 janvier 1993, l’Université de Douala (UDla), est une Université publique à deux régimes linguistiques (Français et Anglais), située dans le 5è arrondissement de la ville de Douala. Elle a hérité des structures de l’Ecole supérieure des sciences économiques et commerciales (Essec) et de l’Ecole normale d’enseignement technique (Enset).
Elle est composée de cinq facultés, de quatre instituts et de trois écoles :
• Faculté des Sciences
• Faculté des Sciences Juridiques et Politiques
• Faculté des Lettres et Sciences Humaines
• Faculté des Sciences Économiques et Gestion Appliquée
• Faculté de Médecine et Sciences Pharmaceutiques
• Institut universitaire de technologie
• Institut des sciences halieutiques
• Institut des beaux-arts
• Académie Internet (Avec le M2 Informatique Appliquée au SIG )
• Ecole supérieure des sciences économiques et commerciales (ESSEC)
• Ecole normale supérieure d’enseignement technique (ENSET)
• Ecole nationale supérieure polytechnique de Douala (ENSPD)
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