La vague de rentrée de Covid-19, commencée début septembre en France, poursuit sa hausse en matière de contaminations comme d’hospitalisations, selon le bilan hebdomadaire des autorités sanitaires.
La vague de rentrée de Covid-19, commencée début septembre en France, poursuit sa hausse en matière de contaminations comme d’hospitalisations
La semaine dernière, la circulation du virus a progressé « fortement sur l’ensemble du territoire métropolitain, en particulier chez les plus âgés », a résumé l’agence Santé publique France dans un bilan donné jeudi soir.
La campagne de vaccination anti-Covid accompagne celle contre la grippe
Sur cette période (la semaine démarrant le 26 septembre), « l’augmentation se poursuivait également au niveau des indicateurs hospitaliers », avec une nette hausse des admissions à l’hôpital avec un diagnostic Covid, y compris en soins intensifs. Les données les plus récentes datent de jeudi où 65.537 nouveaux cas ont été comptabilisés, contre 51.366 une semaine auparavant. Le nombre total de patients hospitalisés, à plus de 16.000, a retrouvé son niveau de la mi-août.
Après avoir connu plusieurs vagues depuis le début d’année, l’épidémie de Covid-19 était tombée à un niveau particulièrement bas fin août. Mais les contaminations ont ensuite rebondi, dans un contexte notamment marqué par la rentrée scolaire. Ce contexte a conduit le gouvernement à avancer à début octobre le début de la campagne de vaccination anti-Covid, destinée aux plus fragiles et initialement prévue pour accompagner celle contre la grippe à partir du milieu du mois.
Les autorités sanitaires n’excluent pas, par ailleurs, un retour à l’obligation de porter le masque dans les lieux clos, une possibilité ouvertement évoquée cette semaine par le Covars, l’organisme qui a succédé au Conseil scientifique. Le ministère de la Santé « ne s’interdit pas » une telle mesure, avait déclaré mardi le ministre François Braun sur RTL, assurant néanmoins pour l’heure « faire confiance aux Français » pour prendre par eux-mêmes des mesures de protection.
Une majorité de personnes âgées ou vulnérables ne portent pas de masque dans les lieux publics fermés
Or, la proportion de Français portant le masque en public a chuté en septembre au plus bas niveau depuis le début de la crise sanitaire, montre la nouvelle édition de l’enquête CoviPrev de Santé publique France sur l’évolution des comportements pendant l’épidémie. « Depuis que le port du masque n’est plus obligatoire dans les lieux publics fermés », une majorité dit ne plus le porter ou le porter moins souvent, notamment dans les lieux publics fermés (76%, contre 58% en mai), au travail (70%, contre 57%), dans les transports en commun (61%, contre 23%).
C’est aussi le cas en présence de personnes âgées ou vulnérables (58%, contre 44%), selon l’enquête, effectuée du 12 au 19 septembre auprès d’un échantillon représentatif de 2.000 adultes.
Pour expliquer leur moindre respect des gestes barrière qu’au début de la pandémie, les Français avancent que « certains gestes ne sont plus obligatoires, comme le port du masque dans certains endroits » (56%), que « la plupart des gens sont vaccinés » (43%), qu’ils sont « trop contraignants au quotidien » (23%). Respecter ces gestes l’hiver prochain, certains Français s’y disent prêts en cas de symptômes chez eux ou un proche, ou d’épidémie. Mais « par oubli », « lassitude » ou sentiment de contrainte excessive, ils pourraient ne pas le faire.
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