Bernard Lavilliers effrayé par la mort ? “J’ai eu la tentation d’abandonner”

Bernard Lavilliers en concert lorsv de la Fête de l'Humanité 2018 au parc de la Courneuve le 15 septembre 2018. © Lionel Urman/Bestimage

A l’occasion de la sortie de son nouvel Sous un soleil album énorme, Bernard Lavilliers s’est confié aux journalistes de Notre temps. Le chanteur s’est notamment confié sur son rapport à la mort qu’il a frôlée de près après un problème cardiaque l’an dernier.

Ce dimanche 9 octobre, Bernard Lavilliers est l’invité privilégié de Michel Drucker dans Vivement dimanche sur France 3. Le chanteur, qui a eu 76 ans il y a deux jours, est venu parler de la sortie de son nouvel album intitulé Sous un soleil énorme. Quelques jours plus tôt, il s’était déjà confié au journal Notre temps au cours d’un entretien où il a notamment évoqué son rapport à la mort. « J’ai frôlé la mort. Quand j’ai eu mon problème cardiaque et que je me suis retrouvé à l’hôpital (en début d’année 2021, NDLR), j’ai eu la tentation d’abandonner parce que j’ai eu sept ou huit vies. », explique l’interprète de Melody Tempo Harmony. « Je ne suis pas un grand romantique, mais c’est grâce à ma femme si je suis toujours là. Je me suis dit que je ne pouvais pas lui faire ça. Je me suis promis que si je m’en sortais, j’en ferais une chanson. Après l’opération, dans la salle de réanimation, j’ai demandé une lampe, un stylo et du papier, et j’ai commencé à écrire. », raconte-t-il.

Bernard Lavilliers se souvient aussi que la mort a touché sa musique en emportant un artiste avec qui il rêvait de travailler. « Un rendez-vous manqué avec Gil Scott-Heron, un musicien poète américain, l’un des tout premiers rappeurs. Il appartenait au mouvement des Black Panthers. J’ai failli enregistrer avec lui, mais il avait des problèmes de drogue. Il est mort avant. », se rappelle-t-il.

Bernard Lavilliers rend hommage à sa mère
Dans son nouvel opus, Bernard Lavilliers rend un vibrant hommage à sa maman avec la chanson « Je tiens d’elle ». « Petit, j’étais malade des poumons. Je ne pouvais pas aller à l’école. C’est donc elle qui m’a fait la classe. Elle m’a appris à lire dans Baudelaire et Prévert. Je pourrais encore vous réciter des poèmes entiers. « Notre Père qui êtes aux Cieux, restez-y. » Le côté irrévérencieux de Prévert nous faisait beaucoup rire. » se souvient le chanteur qui évoque également le fort tempérament sa mère : « Ma mère avait un caractère assez affirmé. Elle proclamait: « Il y a trois sortes de gens que je n’aime pas: les curés, les communistes et les instituteurs! » C’est elle aussi qui, la première, m’a fait écouter Léo Ferré. Elle m’a ouvert à la chanson. À la musique aussi, car elle jouait du piano. »

GALA

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